Musicnet et Pressplay complètent leur catalogue

Musicnet et Pressplay seraient-ils simplement en train d'affiner leur offre sur le marché, ou tenteraient-ils plutôt de sauver les meubles? C'est la question qui se pose alors que le Wall Street Journal rapporte que les deux plates-formes de musique concurrentes passeraient des accords afin de proposer les catalogues de titres qui manquent à leur offre respective. Ainsi, Musicnet, la plate-forme propriété d'AOL Time Warner, d'EMI et de Bertelsmann (BMG), ainsi que de RealNetworks, aurait signé un accord pour distribuer le catalogue d'Universal, le n°1 du marché, et serait proche de signer un contrat similaire avec Sony, selon des sources proches du dossier.Chez Pressplay, la plate-forme détenue par Sony et Vivendi Universal, un nouveau partenariat est officiel, rapporte le Wall Street Journal. La société a signé un accord de distribution avec BMG, tandis qu'elle s'apprêterait à conclure un contrat de distribution avec Warner Music Group. "Nous sommes sur le point d'annoncer que nous avons le catalogue des cinq majors ainsi que de plusieurs labels indépendants", a confirmé un porte-parole de Pressplay au Wall Street Journal. Pressplay est en mesure de proposer le catalogue d'EMI depuis un an.Au final, les deux plates-formes se retrouveront donc à égalité, proposant chacune les catalogues des 5 majors. Les nouveaux titres implémentés dans les deux bases de données bénéficieront des mêmes propriétés que les chansons déjà proposées, comme l'enregistrement des mp3 sur CD et le téléchargement illimité pour un forfait mensuel. En tout cas, Pressplay et Musicnet devraient donner un peu plus de fil à retordre à Listen.com, la start-up californienne, première du genre à avoir réuni les 5 grands catalogues musicaux, proposant ainsi 175.000 titres en téléchargement, contre 70.000 à 80.000 pour ses concurrents directs. Mais si les deux plates-formes de musique en ligne, au départ promises à une guerre féroce, ont mis de l'eau dans leur vin en concluant des partenariats croisés, ce n'est sûrement pas par peur de Listen.com, mais plutôt pour faire face aux sites de peer-to-peer pirates, tels que Kazaa, Aimster ou Gnutella. La lutte des majors pour éliminer les échanges de fichiers entre internautes s'est avérée vaine et les sites pirates ont proliféré, en dépit de la fermeture de Napster, continuant de peser sur les ventes de disques (lire ci-contre). Il faut dire que les remplaçants du défunt site sont plus difficiles à appréhender, faute d'un serveur central, et grâce à un siège social soigneusement choisi ou carrément en raison de l'inexistance d'une entité juridique identifiable (Gnutella).
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