En proie à un endettement colossal, l'opérateur allemand Deutsche Telekom continue d'étudier toutes les solutions possibles pour alléger son fardeau. Le groupe désormais dirigé par Kai-Uwe Ricke envisagerait actuellement de placer sur le marché une part supplémentaire de T-Online, sa filiale Internet, actuellement cotée sur le Neuer Markt, selon une information du Financial Times Deutschland.Toutefois, aucune décision sur un nouveau placement n'est encore définitive. Car l'opération, si elle était réalisée maintenant, pourrait ne pas rapporter autant que prévu, tant l'action T-Online continue de subir des pressions à la baisse, en raison des rumeurs de marché d'un nouveau placement de titres, rapporte le FTD. Actuellement, le groupe détient toujours 81,7% du capital de T-Online. Si Deutsche telekom s'est refusé à tout commentaire, son directeur financier Karl-Gerhard Eick avait récemment affirmé que le groupe comptait engranger plus de deux milliards d'euros de la vente de participations dans ses filiales d'ici la fin 2003. En septembre déjà, des rumeurs de presse faisaient état de l'intention de l'opérateur allemand de céder à des investisseurs des parts de T-Mobile, la branche de téléphonie mobile, et de T-Online, sans passer par les marchés financiers beaucoup trop défavorables. Selon les informations de l'époque, une nouvelle mise en Bourse de T-Online aurait été censée rapporter environ 1 milliard d'euros. Depuis le titre T-Online a encore reculé de 25%. Une introduction sur les marchés serait donc à prix sacrifiés. Mais le groupe se plierait ainsi à la volonté de certains investisseurs qui estiment que le flottant de T-Online (qui est d'à peine 10,4%) est trop faible.Quelles que soient les décisions prises, l'opérateur n'a d'autre choix que de se focaliser sur la réduction de sa dette qui était encore de 64 milliards d'euros fin septembre. Car, Deutsche Telekom a promis de ramener son endettement dans une fourchette de 49,5 à 52,3 milliards d'euros fin 2003. Or, pour y parvenir, il prévoit pour l'instant de manière certaine la cession d'actifs non-stratégiques, qui comprend la vente du parc immobilier, des réseaux câblés et d'autres participations, pour une somme totale allant de 6,2 à 8,5 milliards d'euros. Dans tous les cas, ce montant reste insuffisant pour que le groupe tienne son objectif. A Francfort, le titre T-Online perd 1,88% en fin de séance à 6,28 euros, tandis que Deutsche Telekom gagne de 1,38% à 12,47 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:29

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