Deutsche Telekom cherche un partenaire pour T-Systems

Deutsche Telekom a visiblement décidé de poursuivre sa politique de réduction de la dette sans pour autant sacrifier sa stratégie industrielle. Alors que l'été dernier les rumeurs lui prêtaient l'intention de céder T-Systems, le groupe désormais dirigé par Kai-Uwe Ricke chercherait simplement un partenaire pour cette activité. C'est en tout cas ce qu'avance le Financial Times Deutschland. "Nous nous efforçons de trouver des partenariats pour combler les endroits où nous ne sommes pas", a indiqué au quotidien économique allemand le patron de la division, Christian Hufnagl. Parmi les candidats potentiellement intéressés, Cap Gemini Ersnt and Young serait sur les rangs. Ce dernier a refusé de commenter les informations rapportées par le quotidien allemand. Quoi qu'il en soit, Cap Gemini est actuellement dans une situation délicate. La société de services aux entreprises subit la baisse des dépenses des entreprises plus fortement que des concurrents comme IBM Global Services ou Accenture. Résultat: elle a perdu cette année des parts de marché.Du côté de Deutsche Telekom, c'est la forme du partenariat qui est en discussion. Et au sein de l'opérateur, on n'aurait pas encore pris de décision définitive. Deux solutions sont actuellement à l'étude, avance le FTD. La première, qui est privilégiée, consisterait à faire entrer au capital de T-Systems un partenaire industriel ayant un champ d'action mondial, comme IBM par exemple. Dans une seconde option, T-Systems s'associerait avec des sociétés de services par zone géographique. Toujours est-il que la recherche de partenaires devrait être bouclée d'ici le printemps prochain.Mais il n'est plus question de céder l'activité de services aux entreprises. L'opérateur aurait bien l'intention de rester majoritaire. D'ailleurs, un membre du directoire avait déjà exclu la semaine dernière une cession pure et simple de T-Systems. Cette filiale est en effet l'un des quatre piliers de la stratégie mise en place par le groupe, venant s'ajouter à la téléphonie fixe, mobile (T-Mobile) et l'accès Internet (T-Online).En tout cas, l'entrée d'un partenaire dans T-Systems s'inscrit dans la politique de désendettement du groupe. Deutsche Telekom doit par tous les moyens ramener sa dette à 50 milliards d'euros fin 2003, contre 64 aujourd'hui. La semaine dernière, il s'est finalement résolu à céder 9,84% de T-Online, cotée sur le Neuer Markt, en dépit d'un marché en berne, afin d'empocher 722 millions d'euros. Le groupe a par ailleurs prévu de vendre pour 6,2 à 8,5 milliards d'euros d'actifs. A Francfort, l'action "T" gagnait 3,82% en fin d'après-midi à 12,77 euros, tandis qu'à Paris, Cap Gemini perdait 1,46% à la clôture, à 28,28 euros.
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