KDDI creuse l'écart dans la 3G avec DoCoMo

Au Japon, la course à la 3G bat son plein et voit émerger de nouveaux gagnants. Alors que le créateur de l'I-Mode, NTT DoCoMo, peine sur sa dernière offre d'Internet mobile rapide lancée en avril, KDDI, le deuxième opérateur mobile japonais, vient tranquillement d'annoncer avoir déjà acquis 4 millions d'abonnés. Le groupe a ainsi confirmé vouloir atteindre 7 millions d'utilisateurs d'ici la fin de l'exercice en cours (clos en mars 2003). L'offre de téléphonie de troisième génération a été lancée par KDDI en avril sous la norme CDMA2000, un standard développé par l'Américain Qualcomm, inventeur de la norme CDMA, concurrente de la GSM. Toutefois, pour certains observateurs, l'offre de KDDI doit plutôt être classée dans la catégorie intermédiaire 2,5, c'est-à-dire entre la téléphonie classique et la véritable 3G, plus rapide.En attendant, KDDI prend de l'avance sur DoCoMo. L'opérateur mobile n'avait enregistré que 149.000 clients dans la 3G à la fin de novembre, un chiffre qui constitue un véritable flop pour l'inventeur de l'I-Mode. DoCoMo ne vise plus que 320.000 abonnés pour mars prochain, alors qu'au départ il espérait 1,38 million d'abonnés. La 3G de DoCoMo fonctionne sous la norme WCDMA, développée par les deux équipementiers Ericsson et Nokia. Mais son expansion est largement freinée par une couverture très restreinte et par la faible autonomie des combinés. A contrario, la 3G de KDDI est compatible avec la précédente génération de téléphonie, ce qui lui permet de fonctionner partout.L'échec de DoCoMo est d'autant plus étonnant que l'I-Mode, le premier service Internet mobile, a connu un énorme succès. Trois ans après son lancement, il compte actuellement environ 35 millions d'abonnés.De plus, DoCoMo devra également compter avec un troisième acteur, J-Phone, même si ses objectifs sont modestes. Le numéro trois du marché de la téléphonie mobile lancera une offre de téléphonie adaptée à la norme WCDMA ce mois ci. La filiale de Vodafone vise un million d'abonnés d'ici mars 2004, dont 20% de professionnels.
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