Perquisitions chez Vivendi Universal et Jean-Marie Messier

Déjà cerné par la justice de part et d'autre de l'Atlantique, Vivendi Universal a dû ouvrir jeudi les portes de ses bureaux à la brigade financière. Des perquisitions ont été menées toute la journée au sein de son siège parisien, rue de Friedland dans le 8ème arrondissement et se sont terminées à 18h00. La brigade financière est également intervenue au siège de Cegetel situé à la Défense, pour en repartir vers midi. Ces informations a été confirmées par le groupe de médias. En outre, des perquistions ont également été menées aux domiciles de Jean-Marie Messier, à Paris et dans les Yvelines, près de Rambouillet. "Cette procédure est consécutive au dépôt d'une plainte contre X déposée en juillet 2002. Le groupe rappelle qu'il s'est constitué partie civile dans cette procédure et qu'il se tient naturellement à l'entière disposition de la justice", a précisé VU. L'été dernier, l'Association des petits porteurs d'actifs (Appac), présidée par Didier Cornadeau, avait porté plainte contre X avec constitution de partie civile, visant les délits de "faux et usage de faux" et "répartition de dividendes fictifs". Cette plainte avait conduit à l'ouverture d'un information judiciaire contre X, le 29 octobre dernier, portant sur la publication de faux bilans pour "les exercices clos au 31 décembre 2000 et au 31 décembre 2001" et "diffusion d'informations fausses ou trompeuses sur les perspectives de Vivendi Universal en 2001 et 2002". Trois juges d'instruction ont été désignés dans cette affaire, Bruno Pireyre et René Cros dans un premier temps, puis Henri Pons, pour sa connaissance de la coopération judiciaire internationale. Durant toute cette période, le groupe était dirigé par l'ex-PDG Jean-Marie Messier, "démissionné" sous la pression de son conseil d'administration en juillet dernier.Le groupe, dont l'action a chuté de 73% cette année, faisait l'objet depuis le début de l'année de doutes sérieux quant à la transparence de ses comptes, provoquant des réactions en chaînes. Ces suspicions ont fini par conduire la COB à ouvrir une enquête sur son information financière depuis début 2001. Le résultat de ces investigations devrait être connu d'ici la fin de l'année, indiquait encore le gendarme boursier début novembre.Aux Etats-Unis, "une enquête pénale préliminaire" a été ouverte début novembre par le procureur du district sud de New-York, alors que la SEC a ouvert une investigation formelle le 20 novembre dernier.A Paris, le titre Vivendi Universal termine en baisse jeudi de 2,29% à 15,81 euros.
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