L'Etat se désengage partiellement de TMM

Le désengagement progressif de l'Etat dans le capital de Thomson Multimedia (TMM) se poursuit. Après être passé à l'automne 2000 de 51,7% à 37%, les pouvoirs publics envisagent de réduire à nouveau leur participation et ce, à l'occasion d'un appel au marché que veut réaliser "prochainement" le groupe d'électronique grand public afin de financer sa croissance externe. Dans un communiqué, Bercy indique que la taille et les modalités de la cession de parts et de l'augmentation de capital, "seront déterminées au moment du lancement de l'opération". Les titres seront proposés aux salariés du groupe, aux particuliers et investisseurs institutionnels.Il n'en fallait pas plus pour que les investisseurs, redoutant l'afflux de papier sur le marché que suppose cette double opération, précipitent la chute du titre TMM. La valeur signe en effet la plus forte baisse du SRD, plongeant de plus de 9% à 31,15 euros mardi à la clôture. L'afflux de titres TMM sur le marché a déjà beaucoup pesé sur le cours de Bourse du groupe français l'an dernier. En 2001, trois de ses principaux actionnaires -Alcatel, DirecTV et Nec- ont en effet réduit leur participation au capital du groupe (lire article ci-contre). Ces opérations ajoutées aux difficultés rencontrées par TMM sur ses marchés, notamment aux Etats-Unis, ont provoqué un recul du titre de 30% l'an passé tandis que le CAC 40 cédait 22%.Ces annonces ont totalement occulté la publication ce matin des résultats annuels du spécialiste de l'électronique grand public, résultats qui se sont pourtant révélés conformes aux attentes. Sur l'ensemble de l'exercice 2001, TMM a réalisé un chiffre d'affaires de 10,5 milliards d'euros, dans le haut de la fourchette de ses prévisions (10,2-10,7 milliards d'euros). Le résultat d'exploitation s'établissant à 636 millions d'euros (+16,5%), la marge opérationnelle du groupe français ressort au même niveau qu'en 2000, à 6,1%.Fortement exposé sur le marché américain où il réalise 55% de son activité, le groupe tente de rassurer le marché quant à sa capacité à faire croître sa rentabilité pour l'exercice en cours, alors même que la réalité de la reprise américaine tarde à se confirmer. Il devrait notamment bénéficier en 2002 de l'acquisition, en décembre 2001, de Grass Valley (groupe spécialiste des médias numériques) et du contrat avec Echo Star dans les décodeurs numériques. Dans ces conditions, Thomson Multimédia annonce le maintien de "ses objectifs de croissance à deux chiffres du résultat d'exploitation et du chiffre d'affaires pour 2002". Une évolution "en ligne avec ses performances annuelles réalisées depuis trois ans et son plan 2003-2004".latribune.f
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