Publicis fait de la résistance. L'agence de publicité est en effet parvenue à enregistrer une croissance organique de 3,1% l'an dernier, alors que le marché de la publicité a chuté dans le même temps de 5,8% selon les chiffres de la société d'achat d'espaces Zenith Optimedia. Conformément aux attentes du marché, la marge brute - soit le chiffre d'affaires moins le coût des achats d'espaces - a progressé de 37,5% par rapport à 2000 pour atteindre 2,43 milliards d'euros. Les analystes financiers sondés par Reuters attendaient pour leur part une marge comprise entre 2,38 et 2,51 milliards. Une performance largement imputable aux changements intervenus au sein du périmètre du groupe l'an dernier avec l'intégration des sociétés récemment acquises, Saatchi & Saatchi, Nelson Communications et Zenith Media.Commentant ces chiffres, Maurice Lévy, PDG du groupe, a déclaré : "alors que l'actualité économique et politique n'a cessé de se dégrader et que de nombreuses révisions à la baisse ont jalonné l'année 2001, nous avons atteint nos objectifs". La situation ne devrait pas pour autant s'améliorer cette année, le président de Publicis soulignant ne pas s'attendre à une reprise significative du marché de la publicité en 2002. Mais Publicis devrait à nouveau faire mieux que le marché, ajoute-t-il. Selon Zenith Optimédia, les investissements publicitaires pourraient à nouveau reculer de 1,3% cette année.Au lendemain de la publication de ces chiffres, mercredi matin, l'action Publicis s'adjuge 0,64% à 28,21 euros à la mi-journée, ramenant son recul depuis le début de l'année à 5%. Havas Advertising, qui doit publier son chiffre d'affaires et sa marge brute 2001 jeudi matin, recule de son côté de 1,22% à 8,10 euros au même moment. Havas devrait faire état d'une moindre progression de sa marge brute, une bonne part de ses clients provenant de secteurs en crise comme les télécommunications et la haute technologie alors que la clientèle de Publicis présente un profil plus tourné vers l'économie traditionnelle.Publicis publiera ses résultats définitifs le 5 mars prochain. Selon la société de Bourse Aurel Leven, ceux-ci ne devraient pas comporter de surprises majeures puisque l'agence de publicité a plusieurs fois signifié que sa marge d'exploitation devrait s'établir au même niveau qu'en 2000, soit à 14%. Une rentabilité maintenue grâce à une structure de coûts qui a été très rapidement adaptée à la récession publicitaire, Publicis ayant commencé à tailler dans ses coûts dès le mois de janvier 2001, ajoute Aurel Leven.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:35

Partager :