Plan de restructuration en vue chez MobilCom

L'avenir de MobilCom - si avenir il y a - passe par une vaste restructuration accompagnée de cessions. Même si l'opérateur au bord de la faillite n'a pas encore fait d'annonce officielle, les rumeurs vont bon train autour des futures suppressions de postes. MobilCom projetterait de supprimer environ 800 emplois sur un total de 5.500 salariés, selon le Financial Times Deutschland. "Un ordre de grandeur réaliste", selon une source proche du conseil d'administration citée par l'AFP. Le chiffre pourrait encore évoluer. Selon les sources citées par Reuters, ce sont jusqu'à un tiers des effectifs actuels, soit 1.600 postes, qui pourraient être supprimés. Le plan envisagé doit générer une économie de 110 à 130 millions d'euros, toujours selon Reuters. Si de telles mesures ne sont pas mises en oeuvre, MobilCom se verra dans l'obligation de déposer son bilan.Parallèlement, des cessions pourraient se concrétiser prochainement. L'opérateur de téléphonie 3U a déclaré être intéressé par la partie de téléphonie fixe de MobilCom, que ce dernier veut céder. Au second trimestre, ce dernier revendiquait 950.000 abonnés pour cette activité et 3,8 millions de clients "call-by-call", c'est-à-dire utilisant MobilCom comme un second opérateur, en fonction de la nature de leur appel. En outre, selon l'édition du Financial Times Deutschland de mercredi, MobilCom a relancé les négociations de cession de cette branche à sa filiale Internet, Freenet. La procédure entamée en février dernier avait été interrompue en raison du conflit opposant France Télécom à MobilCom.MobilCom tente de se forger un nouvel avenir après le lâchage de France Télécom, la semaine dernière, décidé à arrêter les frais dans l'UMTS allemand. L'opérateur a pu échapper à une faillite quasi immédiate grâce à un prêt de 400 millions d'euros, dont l'a fait bénéficier le gouvernement allemand pour couvrir ses dépenses d'exploitation. La somme a été octroyée par deux banques publiques, à taux préférentiel. MobilCom croule toujours sous le poids d'une dette de 6,7 milliards d'euros.Sur le Neuer Markt, le titre fait un incessant yoyo depuis l'annonce de FT de ne plus soutenir l'opérateur. Il perd 6,21% mercredi en fin de séance à 2,72 euros. Lundi, l'annonce du prêt l'a fait bondir de 303%.
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