"Sept thèmes de campagne à effet sur les actions"

"La Tribune". La Bourse affiche toujours son indifférence pour la présidentielle. Faut-il en conclure que le résultat n'aura aucune incidence sur le marché ?Alain Bokobza. Les inflexions de politiques économiques ont toujours eu une grande influence sur les actions françaises. Surtout, une fois n'est pas coutume, le calendrier électoral dégage l'horizon pour les prochaines années. Il constitue donc une incitation forte pour le futur gouvernement à mettre en place des réformes.Lesquelles pourraient influencer la Bourse ?Entre la baisse des impôts, l'insécurité et l'environnement, la réforme des retraites, la hausse du budget de la Défense, les privatisations, l'assouplissement des 35 heures, sans oublier l'Europe, pas moins de sept thèmes synthétisent les enjeux économiques de ces élections. Chacun d'entre eux fait apparaître des points de convergence entre les programmes. A croire que les candidats ont joué au jeu des sept ressemblances. Quoi qu'il en soit, il apparaît que certaines valeurs, sinon certains secteurs, affichent une sensibilité plus ou moins grande à ces thèmes.La baisse des impôts est consensuelle. Quelles valeurs y seraient sensibles ?Tous les candidats se sont prononcés en faveur d'une baisse de la fiscalité. Les mesures les plus fréquemment avancées, à savoir la baisse de l'impôt sur le revenu, la réduction de la taxe d'habitation et la baisse de la TVA sur la restauration sont de nature à favoriser la consommation et des valeurs comme Carrefour, PPR, LVMH, Thomson Multimédia, Air France, Peugeot, Renault, ou Buffalo Grill et le Groupe Flo.Sur la retraite et les fonds de pensions, quelle est la logique d'investissement ?La réforme du système de retraite nécessite une réallocation de l'épargne domestique vers une plus forte proportion d'actions. Avec le fonds de réserve institué par Jospin, il existe une forte probabilité d'un accroissement des actions. Elle se trouve renforcée par la mise en place d'un vrai système d'épargne retraite par capitalisation. Les grands gérants d'épargne salariale (Natexis, Société Générale, BNP-Paribas et Axa) comme les grands gestionnaires de contrats d'assurance-vie (la CNP et le Crédit Agricole) pourraient bénéficier d'une telle réforme.
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