Un entretien avec François-Xavier Degoix, responsable du réseau RISE

Quels sont les domaines de formation des Ecoles Rise ?François-Xavier Degoix : Notre activité est la formation de jeunes bacheliers dans le domaine du tertiaire et tout ce qui touche à la commercialisation : "front office" (acte commercial) et "back office" (administration commerciale, comptable, administrative...). Ce sont des formations bac plus 2 ou 3.Les fondateurs de Rise et de nombreux actionnaires sont des chefs d'entreprise. Votre façon de concevoir la formation des jeunes est-elle liée à votre actionnariat ?Bien entendu. L'enseignement que nous dispensons est sanctionné par des diplômes d'Etat, mais en plus de transmettre "le savoir", nous voulons apporter à nos jeunes un réel savoir-faire, une bonne connaissance du monde de l'entreprise, les implications de chaque décision dans l'ensemble des circuits de décision et d'exécution. C'est ce que nous appelons une formation polyvalente et transversale.Les liens que nous constituons entre nos étudiants et les entreprises du secteur où nous nous implantons nous permettent de créer une véritable synergie. L 'implantation d'un centre Rise est vue favorablement par les professionnels et les hommes politiques responsables des bassins d'emploi régionaux. Peut on faire un parallèle entre les Centres Rise et les Écoles de commerce plus connues ?On pourrait se positionner en termes d'école de commerce, mais notre volonté est différente. On ne recherche pas l'élitisme. Ces écoles ont un statut de bac + 5 avec un filtre de classe préparatoire. Notre objectif est d'amener le jeune en 2 ou 3 ans, en fonction de son programme, à une formation opérationnelle. On se positionne en termes d'école de commerce de premier niveau pour former "des collaborateurs de dirigeants de PME-PMI du tissu économique des villes de province". Ces entreprises n'ont pas toujours le poste et le budget qui va séduire un bac + 5. Notre objectif est de former des collaborateurs polyvalents qui aient une formation transversale qui donne cette connaissance des différentes fonctions de l'entreprise et de ses articulations.De plus, les études dont nous disposons sur les tendances lourdes du marché du travail nous confirment la nécessité de former nos jeunes aux nouvelles technologies. Rares seront les personnes qui pourront faire toute leur carrière dans une même entreprise. Plus on a de compétences, plus on pourra se réadapter à l'évolution du marché du travail. Dès 1995, Nicolas Choko, qui est à l'origine du concept, a intégré ces données dans les formations.La modélisation s'est faite de 1995 à 1998 pour répondre à des besoins de proximité. Les Écoles de commerce sont situées dans les grandes métropoles, nous souhaitons être plus proche du tissu économique, des entreprises de taille moyenne pour former leurs cadres selon leurs besoins réels. Il faut comprendre que nous les préparons en 2 ans, et une année de spécialisation, pour 40 ans de vie professionnelle. S'ils ne maîtrisent pas les nouvelles technologies de l'information et de la communication, dans les fonctions clefs de l'entreprise ils seront vite obsolètes et n'auront pas cette capacité nécessaire d'adaptation. C'est pour cela que nous développons des solutions intranet pour que les jeunes aient accès à des sites d'accompagnement de formation.Comment sélectionnez vous vos élèves?Chaque année, il y a plus de 450.000 nouveaux bacheliers. Passer du bac où l'on a 22 semaines de vacances à un rythme où l'on a 5 semaines est une rupture importante et nous devons nous assurer de la motivation de nos étudiants. Ce nouveau rythme de vie doit correspondre à leur personnalité. On fait donc une sélection, une orientation des jeunes non pas sur examen d'entrée ou école préparatoire, mais sur entretiens. Notre rôle est d'identifier la pérennité de leur motivation avant de les lancer dans ce cursus. La clef de la réussite est de détecter cette motivation et l'ambition de l'élève. C'est une forme de sélection qui n'est pas basée sur le savoir, mais sur la compétence à acquérir et assimiler les connaissances. Notre méthode de sélection des élèves ressemble plus aux méthodes de recrutement des entreprises où le critère humain compte autant que les compétences. Ce qui permet de mieux guider le candidat dans le choix de son avenir professionnel.Les filières plus classiques donnent la priorité au 'savoir ' plus qu'au savoir-faire. Dans notre cursus, nous développons les connaissances, l'expérience et également les traits de personnalité de chacun de nos élèves pour que le jeune arrive à s'épanouir dans sa vie professionnelle. C'est un travail de construction de projet qui les amène à réfléchir sur leurs ambitions, leur rêves. Nous cherchons à déterminer quels sont leur goûts, quels sont leurs compétences, leurs aptitudes, quel est le regard des autres sur eux même. Les élèves sont "coachés" par des personnes qui les accompagnent, de façon à ce qu'ils sachent vers quel type de fonction ils peuvent aller. Quels sont vos critères de sélection de vos partenaires franchisés ?Nous souhaitons mettre à la tête de nos centres, non pas des directeurs d'école, seulement spécialisés dans l'organisation et l'administration, mais des entrepreneurs, capables de fédérer les entreprises de leur région. Ce doit donc être avant tout des hommes et des femmes qui aiment le contact avec le monde de l'entreprise. Leur rôle est d'identifier les besoins en termes de "métiers", se faire connaître auprès des chefs d'entreprise. Aujourd'hui les bons candidats sont ceux qui sont encore en poste, mais qui souhaitent créer leur entreprise en s'adossant à un franchiseur.Le statut des étudiants Trois statuts possibles :· Statut étudiant avec financement familial. · Statut étudiant avec convention école - entreprise. C'est l'entreprise qui finance le cursus. Le jeune passe un certain temps dans l'entreprise en stage longue durée. · Statut de salarié avec contrat de qualification. Avec les financements des organismes paritaires collecteurs de l'alternance. Dans l'ensemble, la majorité des études sont financées par les entreprises.L'étudiant sort de l'école avec un poste à la clef. Il a déjà une professionnalisation assez forte durant ses années d'étude et est donc immédiatement opérationnel.RISE repose avant tout sur un concept pédagogique novateur. Créé à l'initiative de chefs d'entreprises et de spécialistes de la formation et de l'enseignement, RISE est un réseau d'Instituts Supérieurs de Formation répondant aux besoins nouveaux des PME-PMI et à la logique de formation et d'insertion des jeunes. Il permet aux étudiants d'acquérir, au travers d'une formation complète et polyvalente, une expérience de l'entreprise et de son environnement en leur proposant un cycle diplômant de 2 ou 3 ans. RISE met à disposition des entreprises une génération de jeunes collaborateurs autonomes, formés aux nouvelles technologies, parfaitement opérationnels.
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