Siemens réorganise sa division ICN

Siemens assombrit un peu plus l'avenir de son activité d'équipements pour réseaux de téléphonie fixe. Le groupe électronique allemand a annoncé la fusion des trois principales division de la branche ICN - les unités Access Solutions (accès Internet haut-débit), Wireline Network Communication (réseaux filiaires) et Optical Networks (réseaux optiques) - en un seul et même département. En regroupant les fonctions commerciales, marketing, de développement et administratives des trois sous-unités, le groupe compte ainsi réduire de manière significative les coûts de structures.La réorganisation d'ICN se traduira par la suppression de 2.300 emplois sur le site de Munich. Des réductions d'effectifs annoncées en juillet dernier et qui font partie du plan de restructuration global d'ICN prévoyant la réduction de 17.800 postes. Le groupe a déjà prévenu que les comptes d'ICN tiendraient compte d'une charge de plus de 100 millions d'euros. Cette nouvelle annonce renforce les rumeurs selon lesquelles ICN, en déficit chronique, se porterait encore moins bien que prévu. En effet, selon des informations parues dans la presse, les résultats du quatrième trimestre (clos fin septembre) devraient être encore plus mauvais qu'au troisième. Au cours de celui-ci, les entrées de commande de la branche avaient reculé de 15% et ICN a accusé une perte de 84 millions d'euros. Un chiffre en amélioration toutefois par rapport au déficit de 158 millions d'euros enregistré sur la période janvier-mars. Une nouvelle contre-performance d'ICN ne serait pas étonnante après que les grands du secteur, JDS Uniphase (composants pour réseaux optiques), Lucent, Nortel et Alcatel, ont tous revu à la baisse leurs prévisions de revenus, voire de résultats. Fin juillet, le PDG du groupe Heinrich von Pierer reconnaissait qu'ICN serait la seule branche du groupe à prendre un an de retard dans la réalisation des objectifs 2002-2003.A Francfort, le titre Siemens après un retrait de plus de 4% dans l'après-midi, se reprend en fin de séance de 1,76% à 36,95 euros. Il a été divisé par deux depuis le début de l'année.
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