Nintendo pénalisé par la hausse du yen

Dans la bataille des fabricants de consoles, certains y laissent des plumes. C'est le cas de Nintendo, le créateur de la GameCube, l'une des trois consoles de nouvelle génération aux côtés de Xbox et de PS2. C'est sans surprise que le groupe, qui en avait averti les marchés au mois d'octobre, a vu son bénéfice s'éroder de 44% lors de son premier semestre (clos fin septembre), à 19 milliards de yens (150 millions d'euros).A l'origine de cette dégradation des résultats: les ventes moins élevées que prévu et la hausse du yen. Les ventes affichent un recul semestriel de 7,8% à 208 milliards de yens (1,7 milliard d'euros). Sur la période, le groupe n'a réussi à écouler que 2,88 millions de GameCube alors que 12,88 millions de PS2, sur le marché depuis plus de deux ans, ont été vendues dans le même temps. En parallèle, dans un climat de concurrence acharnée, Nintendo a sensiblement réduit les prix de vente de ses machines.Par ailleurs, le cours de la devise japonaise est passé en six mois de 133 à 122 yens pour un dollar, pénalisant les exportations du groupe. Ces deux éléments négatifs ont toutefois été compensés par la vente de l'éditeur de jeux britannique Rare à Microsoft. La cession de 49 % du capital a permis à Nintendo de dégager une plus-value de 19 milliards de yens.Pour la fin de l'exercice, le fabricant de consoles avait d'ailleurs revu ses prévisions à la baisse. La GameCube sera vendue à 10 millions d'exemplaires, soit 17% de moins que prévu. Pour soutenir ses ventes, Nintendo compte sur la sortie de son nouveau Zelda, un jeu qui fait partie des grands succès du groupe avec Mario. Les prévisions de ventes de GameBoyAdvance en unités ont également été revues en baisse de 21%, à 15 millions de machines écoulées.Sur l'ensemble de l'exercice, Nintendo table donc sur un chiffre d'affaires de 600 milliards de yens, contre 640 milliards de yens auparavant, tandis que les bénéfices devraient reculer de 24,8%, à 80 milliards de yens.
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