Aventis veut augmenter ses profits de 25 à 30% cette année

2001 s'est révélée l'année de tous les succès pour Aventis qui vient de publier des résultats annuels supérieurs à ses prévisions. Le groupe pharmaceutique est non seulement parvenu l'an passé à améliorer significativement sa rentabilité mais a également pratiquement achevé son recentrage sur la pharmacie, avec notamment la cession de ses activités d'agrochimie - Aventis CropScience - à l'allemand Bayer en octobre dernier.Sur l'ensemble de l'exercice 2001, le chiffre d'affaires des activités stratégiques (la pharmacie) d'Aventis atteint 17,67 milliards d'euros, soit une augmentation de 15,3% par rapport à l'année 2000. A 1,63 milliard d'euros, le bénéfice net s'est accru de 39,5% sur l'année, dépassant ainsi l'objectif que s'était fixé le groupe d'augmenter ses profits de 35% l'an dernier. Une performance à mettre au compte du succès commercial des trois "blockbusters" - médicaments dépassant le milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel - du groupe pharmaceutique, l'Allegra (anti-allergique), le Lovenox (anti-thrombotique) et le Taxotère (anti-cancéreux).Des chiffres plébiscités mercredi par les investisseurs qui font grimper le titre Aventis de 4,94% à 82,80 euros en clôture. Ces dernières semaines, le cours de Bourse du groupe pharmaceutique a pourtant souffert de craintes quant à la concurrence des produits génériques. Ces craintes ont notamment concerné l'anti-allergique Allegra alors que les laboratoires pharmaceutiques Barr Laboratories, spécialisés dans la production de médicaments génériques, ont engagé des démarches auprès des autorités américaines de la santé pour obtenir le droit de commercialiser une version générique de l'Allegra. Mais Aventis, qui a aussitôt lancé une procédure judiciaire à l'encontre de Barr Laboratories, s'estime protégé jusqu'à la fin 2003. "On estime que compte tenu des brevets que l'on a, nous pouvons défendre notre position. On le saura mi-2003, fin 2003 (...) mais il y a un risque à la fin 2003. Si on perdait, c'est un risque manageable", a ainsi déclaré Patrick Langlois, directeur financier du groupe, lors d'une conférence de presse ce matin.Estimant donc qu'Aventis ne devrait pas rencontrer de changement essentiel dans les conditions de marché d'Allegra, Patrick Langlois table sur une croissance annuelle moyenne des profits du groupe de l'ordre de 25 à 30% entre 2002 et 2004. "Sur la même période, nos ventes devraient augmenter de 11 à 12% par an en moyenne", a-t-il par ailleurs ajouté.Hormis cet objectif de résultats, le groupe français se fixe également pour but de réduire son endettement net de 9,2 milliards d'euros fin 2001 à 3 milliards d'euros fin 2002 et ce, grâce à la finalisation de la cession de ses actifs non stratégiques. La cession effective d'Aventis CropScience à Bayer devrait ainsi intervenir durant les premiers mois de 2002 de même que le rachat d'Aventis Animal Nutrition par CVC Capital Partners. latribune.f
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