Toshiba va investir près de 3 milliards d'euros dans les semi-conducteurs

Après la crise sans précédent traversée par les semi-conducteurs, les équipementiers pensent déjà au prochain rebond du secteur. Pour preuve, le montant de l'investissement annoncé par Toshiba. Le conglomérat japonais va investir 350 milliards de yens, soit 2,81 milliards d'euros, dans la construction de deux nouvelles usines au Japon. Un projet qui s'étalera sur quatre ans. "Toshiba est déterminé à rester une force dominante dans l'innovation technologique", a affirmé Takeshi Nakagawa, le patron de la branche semi-conducteurs du groupe.Pour financer cet investissement, le groupe pourrait, d'après les analystes, décider d'inviter des acteurs comme Sony ou Fujitsu. Mais Toshiba n'a pas pris de décision définitive quant à cette hypothèse. Le conglomérat a juste prévu d'utiliser ses cash-flows et ne prévoit pas d'augmentation de capital.La première usine, située dans un site existant à Oita, dans le sud de l'Archipel, débutera ses activités au cours de l'exercice 2004/05, qui commence le 1er avril 2004. Elle fabriquera des puces systèmes, qui combinent diverses fonctions de logique, de mémoire, etc... Ce nouveau type de semi-conducteurs est destiné à équiper des téléphones portables toujours plus intelligents (comme les Smartphone), des consoles de jeux vidéo et d'autres produits électroniques.La deuxième usine, basée dans le centre du Japon à Yokkaichi, produira des mémoires flash NADN à haute densité, capables de mémoriser des données, même lorsque les appareils sont éteints. Ces mémoires équipent surtout les appareils photos numériques et les portables. Les deux usines utiliseront des galettes de silicium de 300 millimètres pour produire les deux types de puces, une technologie qui permet des économies de coûts conséquentes par rapport aux galettes standards de 200 millimètres. Toshiba n'est pas le seul à préparer le rebond prochain du marché. NEC pourrait annoncer de nouveaux investissements du même type au cours du premier semestre 2003. Le président de la division semi-conducteurs du groupe a affirmé devant les journalistes jeudi qu'il envisageait la construction d'une usine utilisant des galettes de silicium de 300 millimètres. Un investissement estimé à 70 milliards de yens (560 millions d'euros). En parallèle, Hitachi pourrait également décider d'accroître ses investissements afin d'augementer ses capacités de production. Les analystes craignent donc maintenant qu'il n'y ait un surinvestissement de la part de tous les acteurs, le marché devenant insuffisant pour absorber l'ensemble de la production.
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