Pearson n'entrevoit pas de reprise publicitaire

Le groupe de médias et d'édition continue de souffrir d'une conjoncture publicitaire morose, situation qui ne devrait pas s'améliorer l'an prochain. "Nous n'entrevoyons pas de rebond de la publicité, qu'elle soit institutionnelle ou financière en 2003", prévient d'ores et déjà le groupe. Pour faire face à une conjoncture qui perdure, Pearson a en revanche travaillé à réduire ses coûts. En conséquence, lors d'un point sur son activité donné vendredi matin avant la publication de ses résultats annuels, l'éditeur du prestigieux Financial Times a indiqué qu'il attendait quand même un rebond significatif de ses bénéfices cette année et l'an prochain. Sur 2002, le groupe devrait publier un résultat de 30 pence par titre, soit une progression de 40% par rapport à 2001.Pourtant, la publicité a continué de se dégrader au second semestre, et FT Group, qui édite le Financial Times, Les Echos, le quotidien espagnol Expansion et qui possède 50% de l'hebdomadaire The Economist, n'a pas manqué de subir le phénomène. Les revenus publicitaires du Financial Times sont appelés à reculer de 11% au second semestre par rapport à l'an passé, et de 8% par rapport au premier semestre. En conséquence, le bénéfice de FT Group dans son ensemble, en excluant les activités Internet, aura reculé de 20% sur l'année, prévient le groupe dans un communiqué. En juillet dernier, le groupe attendait encore une baisse comprise entre 10 et 15%. Bonne nouvelle toutefois: les activités Internet. FT.com est toujours promis à la rentabilité au quatrième trimestre. Mieux: les pertes annuelles n'excéderont pas 35 millions de livres, alors que le groupe prévoyait encore un déficit de 60 millions de livres en juillet.Le rebond annuel des bénéfices 2002 est surtout à mettre sur le compte de la branche Education du groupe, qui pèse 60% des revenus globaux. Au départ, Pearson prévoyait une croissance du chiffre d'affaires de 3 à 5% de cette activité. Il a depuis porté cette estimation à une croissance d'"au moins 5%". Une manne qui ne provient pas des éditions scolaires américaines, dont les ventes seront en retrait de 5 à 6% sur l'exercice.Enfin, les éditions Penguin devraient bénéficier de la saison des fêtes de Noël des "deux côtés de l'Atlantique", précise le communiqué. Le chiffre d'affaires de l'activité affichera une hausse de 3% pour une progression du résultat annuel "à deux chiffres". A Londres, le titre Pearson perd 3,87% à 633,50 pence vendredi à la clôture.
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