Gemplus reporte son assemblée générale

Marc Lassus ne lâche pas prise. Le fondateur de Gemplus a réussi à faire reporter l'assemblée générale extraordinaire (AGE) de la société qui devait aujourd'hui décider de son éventuelle révocation. Pour obtenir ce report, Marc Lassus a réuni un groupe représentant 24% du capital (dont les 17% qui lui appartiennent), une part suffisante dans la mesure où le minimum requis pour obtenir une telle décision était de 20%.Mais ce n'est que partie remise pour le président controversé. Une nouvelle AGE se tiendra le 19 décembre prochain, qui décidera de son avenir. Cette éviction est demandée avec force par le conseil d'administration.Officiellement, le fondateur est accusé de ne pas pouvoir rembourser un prêt de 78 millions d'euros octroyé par la société lorsqu'il était président du conseil d'administration, un poste qu'il a occupé jusqu'à décembre 2001. En fait, le bras de fer a commencé il y a deux ans, lorsque Marc Lassus a fait entrer dans Gemplus la société TPG, qui a pris 26% des parts en lui promettant de lui ouvrir les portes du marché américain. Mais depuis, Marc Lassus considère tout simplement que TPG cherche à avoir la mainmise sur la société et à la délocaliser aux Etats-Unis. Et pour avoir les coudées franches, TPG fait donc tout pour mettre son fondateur dehors. D'ailleurs, la rémunération d'Alex Mandl, le directeur général de la société, imposé par TPG, devait également être discutée aujourd'hui. En effet, selon un contrat du 29 août, le dirigeant doit percevoir un salaire annuel de base de 600.000 euros, accompagné d'un confortable bonus d'un maximum de 120% évidemment calculé en fonction des résultats de la société... mais garanti la première année. Une prime de 500.000 euros est également prévue, qui est remboursable si Alex Mandl met fin à ce contrat avant septembre 2003. Les faux frais n'ont pas été oubliés puisque le directeur sera indemnisé sur ses frais légaux et comptables (50.000 dollars), et que son déménagement et l'achat de son nouveau logement (à Genève, où il sera basé), lui seront également défrayés (4,9 millions de dollars). Bref, ce contrat, signé au moment même où la société subit la crise du secteur et supprime des postes, fait largement grincer des dents dans le groupe, notamment auprès des syndicats.A Paris, Gemplus gagne 2,08% en fin d'après-midi, à 0,98 euro.
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