La Planète au Trésor n'enrichit pas Disney

Robert Louis Stevenson n'aura pas si bien inspiré Disney. La preuve: la dernière production du groupe de médias, La Planète au Trésor, ce dessin animé librement inspiré du succès mondial L'Ile au Trésor, n'a pas été à la hauteur des espérances du groupe. Résultat: quelques jours seulement après la sortie en salle le 27 novembre de cette dernière oeuvre, le géant du loisirs se voit obligé de revoir en baisse ses résultats du quatrième trimestre et du dernier exercice.Sur le trimestre clos fin septembre, le bénéfice net s'élève donc à 175 millions de dollars au lieu de 222 millions. Du coup, le résultat net annuel à fin septembre ressort à 1,23 milliard de dollars, soit presque 4% de moins que les 1,28 milliard publiés début novembre. En conséquence, hors éléments exceptionnels, le bénéfice annuel est donc de 53 cents par action, contre 55 cents préalablement annoncés.La contre-performance de La Planète au Trésor affectera également de 1 cent par action les résultats du premier trimestre 2002-2003 entamé le 1er octobre. Cela n'empêchera pas le groupe de réaliser un bénéfice annuel hors exceptionnels en hausse de 25 à 35% par rapport au 53 cents de 2002, précise Disney dans un communiqué. Le résultat devrait donc s'établir entre 66,25 et 71,55 cents par action. Jusque là, le groupe n'avait pas donné de prévision chiffrée. Tout juste s'était-il contenté d'évoquer une progression à deux chiffres. En tout cas, les estimations du groupe sont en ligne avec celles des analystes, qui attendent une moyenne de 68 cents par titre. En milieu de séance à Wall Street, l'action Disney chutait de 4,91% à 17,63 dollars. Par ailleurs, le groupe a admis faire l'objet d'une enquête de la SEC sur la composition de son conseil d'administration. Certains de ses membres, en tant que proches de la famille ou employés du groupe, sont en effet susceptibles d'avoir été confrontés à des conflits d'intérêts. Toutefois, le groupe, qui "coopère" dans le cadre de l'enquête, précise que les investigations de l'autorité de tutelle ne concernent pas sa comptabilité.Sans établir de lien de cause à effet entre les deux événements, Disney a dans la foulée annoncé la nomination de nouveaux administrateurs indépendants. George Mitchell, ancien sénateur démocrate et l'ancien vice-président du CA de Seagram, Robert Matschullat, prennent donc place au sein du conseil de Disney. Le groupe veut ainsi s'assurer "une plus grande transparence et d'une meilleure observation des règles de gouvernance", a-t-il expliqué dans un communiqué.
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