Deutsche Telekom prêt à vendre ses antennes de téléphone

Le nouveau patron de Deutsche Telekom, Kai-Uwe Ricke, n'a qu'une seule chose en tête: le désendettement du groupe. Pas une semaine ne passe sans apporter de nouvelles cessions d'actifs - confirmées ou pas - en vue d'alléger ce fardeau. Dernier projet en date: la vente, officielle cette fois, des antennes et relais de téléphone du groupe.Deutsche Telekom aurait ainsi l'intention de céder 15.000 sites, allant du simple relai de route jusqu'aux très grandes tours, également louée à d'autres émetteurs comme certains diffuseurs de télévision ou de radio. L'an passé, l'opérateur avait réuni l'ensemble de ces activités dans une filiale séparée baptisée Deutsche Funktum. Si l'opérateur ne publie aucun chiffre quant à cette branche, elle pourrait valoir entre 2 et 4 milliards d'euros, selon les estimations d'analystes qui se fondent sur la valeur de TDF. France Télécom a en effet cédé 64% de cette branche, une transaction dont il a retiré 1,6 milliard d'euros.Pour l'instant, la décision n'est pas prise sur la part que Deutsche Telekom veut céder. "Ils vendront sûrement plus de la moitié des parts, mais cela dépendra du résultat des négociations", ont déclaré des sources citées par Reuters. Selon l'agence, des fonds de capital investissement seraient intéressés par cet actif. Le groupe a promis de ramener sa dette entre 50 et 53 milliards d'euros fin 2003 contre 64 milliards aujourd'hui. Parmi les opérations d'ores et déjà conclues, le groupe a cédé 9,82% de T-Online, coté au Neuer Markt, pour 732 millions d'euros. Deutsche Telekom doit également boucler la vente de son câble au premier trimestre 2003. Une opération dont il espère retirer au minimum 2 milliards d'euros. Dans les opérations potentielles, le groupe pourrait céder sa branche annuaires, emboîtant le pas à d'autres opérateurs tels que Qwest ou KPN. Le produit de cette opération est évalué à 1 milliard d'euros. Par ailleurs, l'opérateur cherche actuellement une solution pour T-Systems, sa branche de services aux entreprises. Après avoir un instant envisagé la vente pure et simple de l'activité, l'opérateur télécoms chercherait à faire entrer un partenaire dans le capital de sa filiale (lire ci-contre). Cap Gemini Ernst and Young serait sur les rangs.A Francfort, le titre Deutsche Telekom baisse légèrement, de 0,70%, en fin de séance à 12,75 euros.
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