Le résultat de Vivendi Environnement pénalisé par les exceptionnels

Dans l'attente du conseil d'administration de Vivendi Universal qui doit entériner son avenir, Vivendi Environnement a publié ses chiffres du premier semestre 2002. Pour la période janvier-juin, le bénéfice net part du groupe a baissé de 22,5% à 212,8 millions d'euros. Mais ce chiffre a surtout pâti de l'impact des éléments non-récurrents. De fait, le résultat de cette année "inclut des éléments non récurrents pour un montant net négatif" de 3,4 millions d'euros, tandis que l'an passé il avait bénéficié d'un profit exceptionnel de 118 millions d'euros.Dès lors, la tendance devient haussière au niveau du résultat net récurrent, passé de 157 à 216,2 millions d'euros. Cela est dû notamment à la baisse des frais financiers (de 413 à 379 millions d'euros), mais aussi à une honorable performance opérationnelle. Ainsi, le groupe a confirmé ce qu'il avait annoncé en juillet, c'est-à-dire une hausse du résultat d'exploitation (Ebit) de 5,2% à 1,018 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires en progression de 7,2% à 14,97 milliards d'euros. Ce qui représente une marge de 6,8% contre 6,9% un an plus tôt. Quant à l'Ebitda (équivalent de l'excédent brut d'exploitation), il a progressé de 10,6% à 1,951 milliard d'euros. Pour l'ensemble de l'année, le groupe ne s'est pas attardé sur les prévisions. Tout juste s'est-il contenté de préciser qu'il attendait une "croissance soutenue" de son chiffre d'affaires et qu'il anticipait une hausse du résultat d'exploitation de ses activités stratégiques à dollar constant. A plus long terme (mais le groupe ne donne pas d'échéance), l'Ebit devrait croître plus rapidement que le chiffre d'affaires.Comme l'annonçait La Tribune mardi matin, VE a aussi confirmé des changements au sein de son conseil d'administration, auquel assistait encore hier le président déchu de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, en tant qu'administrateur. Outre Jean-René Fourtou, qui prend la présidence du conseil de surveillance, Jacques Espinasse, directeur général et financier de VU, et Jean Azéma, directeur général de Groupama (assurances) vont venir remplacer les trois membres démissionnaires de l'équipe Messier: Catherine Gros, Eric Licoys et Guillaume Hannezo. Au delà des résultats et des nouvelles nominations, les marchés resteront surtout focalisés sur le conseil d'administration de VU qui doit décider mercredi de donner à VE, dont il détient encore 40%, plus d'indépendance. Selon Henri Proglio, le président du directoire de VE, cela ne semble pas faire de doute. VU "devrait confirmer mercredi son intention de donner plus d'autonomie à VE", a-t-il déclaré. Mais "cela n'implique pas qu'ils vendent des titres de VE du jour au lendemain".Dans l'attente de ce conseil d'administration, la Bourse se veut prudente. Mardi, après avoir ouvert en hausse, l'action VE rechute. En fin d'après-midi, elle perd 5,36% à 18 euros. Un repli qui s'ajoute au plongeon de 6,76% enregistré la veille. "Le titre est davantage soumis aux déclarations d'intention de sa maison-mère sur son capital qu'à ses performances opérationnelles qui restent pourtant satisfaisantes", commente Aurel-Leven.
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