L'image fait cliché mais il est difficile d'y résister : les comptes de la SNCF ont sacrément déraillé au premier semestre. L'entreprise publique a enregistré sur les premiers mois de 2002 une perte courante de 156 millions d'euros, un déficit qui a quasiment doublé par rapport à la même période de 2001. Le résultat net semestriel revient quant à lui en territoire positif, à 21 millions d'euros grâce à des plus-values de l'ordre de 150 millions enregistrées sur des cessions immobilières. Dans ces conditions, la direction de la compagnie ferroviaire ne mâche pas ses mots quant à la suite de l'exercice. "Les perspectives du second semestre conduisent à anticiper sur l'année 2002 des résultats opérationnels sensiblement inférieurs aux objectifs initiaux". En effet, il semble impossible aujourd'hui à la SNCF de remplir l'engagement pris dans son projet de budget 2002 de ramener son déficit courant à 70 millions d'euros, après une perte opérationnelle de 176 millions d'euros en 2001.La stratégie de la SNCF pour le semestre en cours se borne à limiter les dégâts car la direction de l'entreprise s'est d'ores et déjà résignée à afficher en 2002 des comptes nettement dans le rouge. La compagnie a annoncé la semaine dernière des mesures de relance commerciales sur les grandes lignes et le fret, de lutte contre la fraude, des économies de 60 millions d'euros sur les achats et les prestations externes et enfin des recrutements moindres que prévu. Mille embauches programmées cette année ont ainsi été annulées.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:22

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