Le dossier Legrand pèsera sur les comptes de Schneider Electric

C'est un chiffre d'affaires annuel conforme aux attentes du marché qu'a publié Schneider Electric ce matin. Le fabricant de matériel électrique a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 9,83 milliards d'euros, en hausse de 1,4%. Comme il l'avait indiqué au mois d'octobre, ses revenus annuels se sont légèrement contractés en données constantes et enregistrent une baisse de 0,4%."Cette légère croissance sur l'ensemble de l'année, conforme à ce que Schneider Electric avait annoncé, témoigne de la capacité de résistance du groupe qui, comme l'ensemble de ses concurrents, a dû faire face à une nette dégradation de la conjoncture au quatrième trimestre, particulièrement aux Etats-Unis", peut-on lire dans le communiqué du groupe. En effet, la contraction de l'activité du groupe outre-Atlantique, qui représente environ 30% de son chiffre d'affaires global, a été particulièrement sévère au dernier trimestre, Schneider accusant un repli de ses ventes de 18% sur la période. D'ailleurs, en excluant la baisse d'activité aux Etats-Unis, le groupe aurait enregistré une croissance annuelle de 4,5% à périmètre et taux de change constants.Evoquant ses résultats qui doivent être publiés fin février, Schneider Electric indique que son résultat d'exploitation devrait être proche de 1,1 milliard d'euros, ce qui correspond à un retrait d'environ 15% par rapport à l'année 2000. Dans le cadre d'un entretien accordé à La Tribune, Henri Lachmann précise cependant que la provision que le groupe a dû se résoudre à passer dans ses comptes pour faire face à son désengagement de Legrand "fera apparaître un résultat net en perte comptable".Et 2002 ne commence pas sous les meilleurs auspices. A l'occasion d'une conférence téléphonique, Henri Lachmann a en effet déclaré aux analystes que les commandes avaient baissé de 5% entre le troisième et le quatrième trimestre. Il a par ailleurs ajouté que le budget 2002 était fondé sur la base d'une croissance stable du chiffre d'affaires cette année. De quoi provoquer la défiance des investisseurs à l'égard du titre qui a chuté de 4,31% à 48,90 euros mercredi à la clôture.Hormis les chiffres publiés ce matin, Schneider Electric est particulièrement attendu sur le dossier Legrand. La Commission européenne, qui avait refusé d'autoriser la fusion entre les deux groupes français, doit faire connaître à la fin du mois le calendrier de leur séparation. Pour l'heure, le groupe envisage deux options : la scission par redistribution des titres Legrand aux actionnaires de Schneider ou la cession pure et simple de Legrand à un concurrent ou un fonds d'investissement. Les noms de General Electric ou Siemens ont d'ores et déjà été évoqués en tant que repreneurs potentiels. "Il n'y a pas beaucoup d'acheteurs qui soient capables de payer des sommes de cette ampleur. General Electric, comme d'autres, n'est donc pas exclu comme acquéreur possible", confie également Henri Lachmann à La Tribune.Une chose est certaine, le président de Schneider Electric souhaite rapidement oublier la fusion avortée avec Legrand pour aller de l'avant. Pour accélérer la croissance de son groupe, ce dernier entend mettre l'accent sur la croissance interne aussi bien qu'externe et réaliser des alliances avec d'autres groupes.latribune.f
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