Pensions sans fonds

C'est évidemment la chute des marchés boursiers qui a mis le feu aux poudres, faisant fondre comme neige au soleil les perspectives d'épargne longue adossée à la Bourse dans les pays qui, à l'inverse de la France, ne sont pas régis par un système de retraite par répartition. S'y sont ajoutés les scandales à répétition (Enron, WorldCom, Tyco...) qui ont fait exploser en vol l'épargne des salariés-actionnaires.Les banquiers et les assureurs se retrouvent aujourd'hui montrés du doigt Ils sont accusés d'avoir fait leur beurre grâce aux placements de long terme des épargnants quand la bourse était au zénith et de déclarer aujourd'hui que les marchés plongent qu'ils ne pourront en restituer qu'une petite partie. C'est en Suisse que la polémique est la plus forte, le gouvernement ayant accepté de réduire de 4 % à 3 % le taux de rendement des fonds de pensions du fait du marasme boursier qui affecte le produit des placements.Mais la Grande-Bretagne, à la suite d'un rapport sur le sujet, s'alarme à son tour du différentiel qui s'annonce entre les montants épargnés et les sommes attendues par les futurs retraités. Aux Etats-Unis, le sujet est également lancinant.Quant à la France, le gouvernement qui rêvait de rouvrir le débat sur les fonds de pensions se retrouve pris à contre-pied même s'il souhaite instaurer une telle mesure à l'horizon 2004. De quoi faire retomber les espoirs des établissements financiers qui se frottaient déjà les mains, après les élections à la perspective d'une offensive en faveur de la capitalisation. Ils auront au moins évité les déboires de leurs collègues suisses, désormais accusés d'être de vulgaires voleurs.
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