Honeywell sera largement déficitaire au quatrième trimestre. Le conglomérat industriel, qui avait lancé un avertissement sur ses résultats 2002 en septembre, a pourtant confirmé ce jeudi que son bénéfice par action (BPA) serait bien de 50 cents au quatrième trimestre. Seulement, cette estimation n'est désormais valable qu'en excluant les éléments non-récurrents. Car le groupe américain a averti que les exceptionnels allaient peser sur les résultats de fin d'année à hauteur de... 1,9 milliard de dollars. En les prenant en compte, il ne sera alors plus question de bénéfice par action, mais bien d'un déficit de 1,80 dollar.Pour Honeywell, c'est le prix à payer pour repartir sur des bases saines. Nous prenons "une mesure décisive pour accroître notre efficacité tout en continuant à améliorer notre recentrage sur les clients et la croissance", indique un communiqué. Car, à l'image d'une industrie américaine bien mal en point, Honeywell a de nombreux dossiers à régler.C'est ainsi que sur ce chiffre de 1,9 milliard, 900 millions seront destinés à couvrir le risque amiante. En l'état actuel des négociations, c'est le montant que le groupe pense qu'il lui faudra verser à des plaignants. Ces derniers sont en litige avec une filiale, Narco, cédée en 1986 et qui est en faillite depuis janvier 2002.En outre, des dépréciations d'actifs vont être constatées pour un montant de 700 millions de dollars. Les dépréciations toucheront les branches de matériels de spécialité et de friction. Cela est notamment dû selon le groupe au climat économique toujours défavorable.Enfin, 300 millions de dollars vont servir à financer la suppression de 5.000 emplois (soit 4,6% des effectifs du groupe à la fin du deuxième trimestre) et la fermeture de 17 sites de production. Grâce à ces mesures, qui ont commencé à être mises en place au cours du trimestre, Honeywell espère réaliser des économies après impôts d'environ 200 millions de dollars en année pleine.En Bourse, Honeywell gagne 1,77%, à 24,12 dollars, jeudi dans la matinée sur le marché américain. Le titre, sérieusement affecté par son avertissement de septembre, a néanmoins perdu plus de 28% depuis le début de l'année. Une chute deux fois plus importante que celle du Dow Jones.

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:04

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