Ces propos ont fait grand bruit pour deux raisons. La première est que Microsoft s'est employé à en affirmer l'importance, soulignant que cette réflexion avait été élaborée au cours de l'une des « thinking weeks » que le patron du numéro un mondial des logiciels s'accorde régulièrement pour réfléchir à l'écart des perturbations quotidiennes. En d'autres termes, ils marquent un tournant et annoncent une nouvelle priorité pour Microsoft.La seconde raison est bien sûr que le parcours de Microsoft en matière de sécurité n'est pas exactement un sans faute. Publiant la semaine dernière ses résultats trimestriels, le géant de Redmond, dans l'Etat de Washington, s'est vanté d'avoir vendu plus de 17 millions d'exemplaires de son nouveau système d'exploitation, Windows XP, en à peine plus de deux mois. Il a toutefois omis de préciser qu'XP s'étant avéré pour le moins perfectible en matière de sécurité, une mise à jour avait rapidement été proposée sur son site Internet - où elle a été rendue indisponible pendant plusieurs jours à la suite d'incidents techniques. On vient également de s'apercevoir que le renforcement de la protection de la confidentialité des utilisateurs du navigateur Internet Explorer 6.0 pouvait être rendu inopérant par un défaut du lecteur de fichiers audio et vidéo en ligne Windows Media Player...Mais c'est précisément parce que le bilan de Microsoft en matière de sécurité est si médiocre que Bill Gates vient de frapper du poing sur la table. Son objectif : rétablir un rapport de confiance avec les utilisateurs de ses logiciels, leur donner l'assurance que leurs données informatiques sont protégées des regards indiscrets (à commencer par celui... de Microsoft) et leur vie privée respectée.C'est une belle promesse, qui n'a sans doute que trop attendu. Il ne reste plus qu'à la tenir.

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:06

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