Bénéfice net en chute de 93% pour la Commerzbank

La Commerzbank, quatrième banque privée allemande, a enregistré en 2001 une baisse de 93,1% de son bénéfice net à 92 millions d'euros, et prévoit de diviser par deux son dividende, a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué. Le bénéfice imposable du groupe s'est élevé à 37 millions d'euros, contre 2,2 milliards en 2000. Plusieurs facteurs expliquent cet effondrement des résultats de l'établissement. Une dégradation du portefeuille de crédits de la banque, d'abord: celle-ci a dû passer au titre de l'an dernier des provisions pour risques de crédit en hausse de 36,5%, à 935 millions d'euros, "en raison de la faiblesse actuelle de la conjoncture" précise la banque. Autre facteur de dégradation des comptes: l'augmentation des coûts fixes, qui constitue un point faible de l'établissement. Ces derniers ont augmenté de 6,8% l'année dernière, pour s'établir à 5,85 milliards d'euros. Et cela malgré une contraction "au deuxième semestre par rapport aux six premiers mois de l'année", précise la Commerzbank. Enfin, la banque a dû passer une charge de restructuration de 283 millions d'euros. Tirant les conséquences de cette dégradation de ses comptes, l'établissement allemand a annoncé que le dividende versé aux actionnaires sera "divisé par deux comparé à 2000", tombant de 0,80 à 0,40 euro. La banque n'en table pas moins "sur une amélioration significative de ses résultats cette année grâce à ses mesures de restructuration", indique-t-elle. Cette dégradation des résultats de la Commerzbank n'a pas surpris, tant les difficultés que traverse l'établissement sont avérées. Dans un paysage bancaire allemand en pleine restructuration, l'avenir de la Commerzbank suscite de nombreuses interrogations. A la mi-janvier, Munich Re, premier groupe mondial de réassurance, a pris les marchés par surprise en annonçant détenir 10,4 % du capital de la banque, en devenant ainsi la plus gros actionnaire, devant l'assureur italien Generali.Depuis, les spéculations vont bon train sur les intentions de Munich Re, qui détient par ailleurs 25,7 % du capital et 26,3 % des droits de vote de l'HypoVereinsbank, deuxième banque allemande. Le réassureur veut-il fusionner les deux établissements, dont les réseaux géographiques sont plutôt complémentaires? Munich Re s'est gardé, à ce jour, de présenter sa montée en puissance dans le capital de la Commerzbank comme autre chose qu'un placement financier. Et le patron de l'HypoVereinsbank vient d'affirmer qu'une telle fusion n'était pas à l'ordre du jour. latribune.f
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