Comme nombre d'autres pays dans le monde, l'Espagne cherche à son tour à faciliter la vie des opérateurs téléphoniques qui ont souscrit des engagements de lancement de téléphonie mobile de troisième génération (UMTS). Les autorités madrilènes ont ainsi annoncé jeudi avoir réduit très fortement le montant des garanties financières qui étaient exigées des opérateurs.Selon les nouvelles règles décidées par l'Espagne, les quatre opérateurs qui détiennent une licence UMTS - la téléphonie mobile de troisième gération qui offrira un accès rapide à Internet sur téléphone portable, ainsi que des possibilités de vidéo-conférence en temps réel, etc... - n'auront plus à fournir que des garanties financières de 1,31 milliard d'euros, au lieu des 6,5 milliards prévus jusqu'ici.Cete mesure devrait "contribuer à une amélioration des ratios financiers des opérateurs afin de faciliter leurs engagements d'investissement", précise un communiqué du ministère de la Science et de la Technologie. Mais ce cadeau fait aux opérateurs s'accompagne d'une contrepartie: les quatre intervenants - Telefonica Moviles, Vodafone, Amena et Xfera - vont devoir augmenter leurs investissements dans cette nouvelle technologie de 20% en 2003. Ces investissements, destinés à déployer le réseau de téléphonie mobile de troisième génération et développer de nouveaux produits, applications et services, passeront ainsi à un total de 1,464 milliard d'euros.Les quatres adjudicataires de licences UMTS "ont réitéré leur engagement de déploiement du réseau, en considérant un pré-lancement commercial de la téléphonie UMTS au deuxième semestre 2003, pour atteindre son développement commercial autour de l'été 2004", souligne le communiqué. Cette initiative des pouvoirs publics espagnols confirme la volonté des autorités de nombreux pays de négocier avec les opérateurs des conditions plus réalistes pour le lancement de l'UMTS. Conclus au plus fort de la bulle Internet, les premiers accords de licence sur la nouvelle génération de téléphonie mobile imposaient aux opérateurs des conditions financières devenues insupportables depuis l'éclatement de la bulle.En France, ainsi, le prix de la licence de troisième génération a été fortement revu en baisse par les autorités. Autre manifestation des difficultés à faire démarrer l'UMTS dans de bonnes conditions: les opérateurs NTT DoCoMo et AT&T ont annoncé ce jeudi avoir repoussé de six mois, à fin 2004, le lancement de leurs services UMTS aux Etats-Unis (lire ci-contre).

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:04

Partager :