Forte reprise de Vivendi Universal

Il y a de l'agitation aujourd'hui encore autour de Vivendi Universal. Alors qu'elle était récemment tombée sous les 30 euros, l'action rebondit nettement. En fin d'après-midi, elle ajoute 5,06% (33 euros) aux 5,23% déjà gagnés la veille.D'après les opérateurs de marché, les investisseurs saluent le désengagement de BSkyB opéré par le groupe "C'est une remontée liée à la sortie de BSkyB, qui montre que le management fait un effort dans le sens du désendettement", note un vendeur cité par l'AFP. Mardi, le groupe a en effet procédé à la cession du solde de sa participation dans le groupe britannique. Une opération qui a rapporté environ 2,7 milliards d'euros (voir encadré ci-dessous).Les professionnels accordent en revanche beaucoup moins de poids aux informations du Parisien, selon lequel le groupe de Jean-Marie Messier pourrait être la cible d'une OPA. "Il y a aujourd'hui peu de spéculation sur cet article du Parisien (...) mais c'est à prendre avec des réserves", précise un opérateur."Charles Bronfman [actionnaire du groupe: NDLR] aurait échafaudé, avec le soutien de Vincent Bolloré qui détiendrait désormais 2% du capital, une tentative d'OPA sur Vivendi Universal qu'il aurait vendu ensuite par appartements", écrivait le quotidien mercredi matin.Si apparemment l'article n'a que peu d'influence sur la Bourse, l'actionnariat éclaté et la chute du cours qui rendent le groupe vulnérable ont tout de même provoqué des réactions et en premier lieu celle de Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication. "Un rachat de ce pôle [culturel: NDLR] par un groupe étranger aurait des conséquences incalculables. La diversité culturelle, à laquelle nous somme si attachés, serait alors menacée", a-t-il déclaré dans un entretien au Monde daté de jeudi. C'est pourquoi, si tel était le cas, il ajoute que le gouvernement ferait en sorte "d'entraver ou de contrôler cette cession dans les limites permises par la loi".latribune.frLes titres BSkyB vendus à 670 penceLa cession de titres BSkyB réalisée hier par Deutsche Bank et Goldman Sachs a été réalisée à un prix de 670 pence par action. La banque allemande a ajouté que le placement avait été couvert 5 fois.Le produit de la vente des 250,6 millions de titres (soit 13,4% du capital) est donc de 2,7 milliards d'euros.Vivendi Universal détenait initialement une participation de 23% du capital de BSkyB. Mais pour autoriser la fusion avec Seagram, la Commission européenne lui avait imposé de s'en séparer. Dans un premier temps, Vivendi avait apporté ses titres à Deutsche Bank, en échange d'une avance de trésorerie de 4,2 milliards d'euros (soit 630 pence par action), mais conservait le risque lié à l'évolution du cours. Par la suite, il avait cédé des certificats correspondant à 8% du capital sur une base de 710 pence par action. La vente d'hier constitue donc le dernier acte du désengagement. Et les prix retenus pour les deux opérations auront permis à Vivendi Universal de réaliser un bénéfice par rapport à l'accord conclu avec Deutsche Bank.
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