Lorsque le CECEI applique les méthodes allemandes

Le procédé paraît "petit" pour certains. Mais en prenant tout son temps avant d'arrêter sa décision sur le transfert au groupe allemand Allianz de la participation que détient la Dresdner dans le Crédit Lyonnais, le Comité des Etablissements de Crédit et des Entreprises d'Investissement (CECEI) ne se contente-t-il pas de reproduire une méthode bien rôdée outre-Rhin? Cette opération est la conséquence logique du rachat en avril 2001 de la Dresdner Bank par Allianz. Mais si elle aboutit, l'assureur détiendra, via sa filiale française AGF, 9,7% du capital de la banque et 10%, voire un peu plus, des droit de vote. De fait, il deviendra son deuxième actionnaire derrière le Crédit Agricole et devant l'Etat. Or, le dossier est sur la table depuis deux mois et le CECEI, institution rattachée à la Banque de France, n'a toujours pas arrêté sa position. Pourtant il ne s'agit en principe que d'examiner la qualité et la solidité financière du repreneur, sachant qu'Allianz est le numéro deux européen de l'assurance, réputé pour sa force de frappe financière... "C'est un prêté pour un rendu", confie un ancien assureur. "Lorsqu'un groupe financier étranger veut se développer en Allemagne, il est confronté à ce même type de blocage bureaucratique. J'en sais quelque chose, je l'ai moi même vécu", glisse t-il. Comme quoi, les années ont beau passer et l'Europe se renforcer, les considérations financières et comptables continuent à servir un protectionnisme toujours vivace.
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