Spie repris à 100% par Amec en juillet 2002

Le groupe britannique de génie civil et services Amec a annoncé aujourd'hui son intention d'acquérir en juillet les 54% du groupe français de travaux publics et services de télécommunications Spie qu'il ne détient pas encore. Le montant de l'opération est évalué à quelque 160 millions de livres sterling (266,7 millions d'euros).Cette opération signera le débouclage du RES (rachat d'une entreprise par ses salariés) monté en 1997, dans le cadre de la sortie de Spie du groupe Schneider. Amec détient déjà 46% de Spie et dispose d'une option pour le rachat des 54% restants à partir du 1er juillet 2002, le paiement devant être achevé en janvier 2003. "Prévoyant que Spie va devenir une division à part entière du groupe, Amec a procédé le 7 janvier à une réorganisation de la structure de direction", a indiqué le britannique dans un communiqué. "Spie continue de progresser dans sa stratégie de croissance organique et d'acquisition de services, et devrait dégager des résultats annuels conformes aux attentes d'Amec", poursuit le communiqué.Au cours de l'exercice écoulé, Spie a renforcé sa position sur le marché des télécoms et c'est aujourd'hui le premier groupe français d'intégration de télécommunications et de réseaux, et le troisième en Europe, ajoute Amec.Groupe de BTP à l'origine, Spie a en effet mené à bien une importante diversification de ses activités. En octobre dernier, par exemple, le groupe de construction, d'électricité et de transport a pris le contrôle à 60 % de Matra Nortel Communications Distribution (MNCD), afin de se renforcer dans la prestation de services aux entreprises dans le domaine des télécoms. Car à partir de son métier traditionnel, celui de la construction, Spie a largement fait évoluer, en cinq ans, sa gamme d'interventions : l'activité est aujourd'hui à dominante électrique (52 % avec Spie Trindel) et électromécanique ; le groupe transporte de l'énergie et est devenu un spécialiste du rail. Il a également développé une gamme de services à l'industrie dont les réseaux de transmission d'information, métier proche des réseaux de transmission d'énergie.Spie n'a certes pas abandonné (sous son ancien nom de Spie Batignolles) le métier de la construction et de l'immobilier, mais il recherche désormais peu les grands contrats et choisit de préférence dans ce domaine les activités récurrentes à faibles risques financiers.Aujourd'hui, Spie veut simultanément développer la part des ventes réalisée en Europe, la France représentant actuellement 73 % de son activité et l'Europe 18 %. Cette stratégie, qui a bénéficié du redressement très rapide du BTP et de l'immobilier à partir de 1996-1997, débouche maintenant sur la sortie du RES. latribune.f
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