Prost Grand Prix au bout de la route

C'est la fin du rêve: l'écurie de Formule Un Prost Grand Prix (PGP), qui avait été mise en redressement judiciaire le 22 novembre dernier, va être liquidée, comme vient de le décider le tribunal de commerce. "C'est un constat d'échec", a déclaré Alain Prost à l'issue de l'audience. PGP n'a pas l'intention de faire appel du jugement car les garanties ne sont pas réunies et il n'y a pas de plan de continuation. L'activité de l'entreprise est prolongée pendant quinze jours, pour les besoins de la liquidation judiciaire et compte-tenu de la spécificité de l'entreprise, et afin de mettre en place une probable vente aux enchères du matériel. Une solution de reclassement du personnel doit être étudiée, mais l'ensemble des employés sera licencié. La décision du tribunal traduit le fait que les investisseurs candidats à la reprise, qui avaient présenté leur dossier jeudi après-midi à huis-clos devant le tribunal de commerce, n'ont finalement pas produit de garanties financières suffisantes. Les derniers espoirs de l'écurie reposaient sur ces mystérieux investisseurs dont on ne savait pas grand chose, si ce n'est leur nationalité italienne. Leur projet était en effet pris très au sérieux. " Depuis le début de la procédure, c'est l'offre la plus sérieuse que nous ayons eue ", expliquait ainsi la semaine dernière une source proche des milieux judiciaires. Elément de taille, expliquait-on : ce consortium aurait réussi à dénicher un sponsor principal qui n'est pas, lui, de nationalité italienne. " On a eu toutes les confirmations que l'on souhaitait. On n'attend plus que la caution ", indiquait alors un connaisseur du dossier. Mais c'est précisément sur les moyens financiers des repreneurs que le dossier aura échoué, alors même que l'écurie avait besoin d'une injection de près de 35 millions d'euros pour pouvoir se présenter à Melbourne le 3 mars prochain pour le premier grand prix de la saison du championnat du monde.Installée à Guyancourt, dans les Yvelines, l'écurie Prost Grand Prix, créée le 14 février 1997, emploie deux cents salariés. Elle est endettée à hauteur de 30,5 millions d'euros. latribune.f
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