La plus grande banque suisse, UBS, a bien résisté à la déprime économique et à la tourmente boursière au troisième trimestre de l'année. L'établissement a en effet annoncé mardi matin un bénéfice net de 942 millions de francs suisses (645 millions euros) pour la période considérée, un chiffre en progrès de 4% par rapport à celui de la même période de 2001. Ce résultat est également sensiblement supérieur aux attentes des analystes, qui s'établissaient à 812 millions de francs suisses. Le bénéfice de la banque au troisième trimestre est malgré tout en recul de 29% par rapport au deuxième trimestre 2002.Pour l'ensemble de l'année en cours, UBS réaffirme sa prévision selon laquelle l'exercice sera moins bon que le précédent. Selon le président de l'établissement, Peter Wuffli, "nous continuons à nous attendre à un environnement très difficile et volatil, marqué par un degré d'incertitude élevé". UBS annonce également avoir décidé d'unifier l'ensemble de ses marques - UBS Private Banking, UBS PaineWebber, UBS Warburg, UBS Global Asset Management et UBS - sous une appellation unique: UBS. A compter de la deuxième moité de 2003, il n'y aura plus qu'un seul logo, UBS, auquel sera rajouté, selon les secteurs, Wealth Management, Investment Bank ou Global Asset Management. La banque fera ainsi diparaître des noms aussi prestigieux dans le monde la finance que ceux de PaineWebber ou Warburg.Du coup, cette décision marketing n'est pas sans impact financier: elle oblige le groupe à passer par pertes et profits la marque PaineWebber. Or, celle-ci est actuellement portée à l'actif de son bilan. D'où une charge exceptionnelle de 1 milliard de francs suisses, qui figurera dans les comptes du dernier trimestre 2002. En ce qui concerne le trimestre écoulé, UBS indique que l'argent frais récolté auprès de la clientèle privée pour la gestion de fortune s'est élevé à 12,7 milliards de francs suisses. Une performance honorable dans un contexte boursier particulièrement difficile. Contexte auquel la banque impute d'ailleurs la responsabilité du recul du résultat d'un trimestre sur l'autre: selon UBS, ce repli est "le reflet de l'incidence des moins-values boursières mondiales, qui ont affecté les commissions, mais également de la faiblesse des investissements". Le résultat d'exploitation d'UBS au troisième trimestre s'est élevé à 8 milliards de francs suisses, en recul de 8% sur un an et de 11% par rapport trimestre précédent. En fin de journée, l'action UBS progresse de 1,49%, à 67,95 francs suisses.

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:03

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