Les restructurations pénalisent Alitalia

La compagnie aérienne Alitalia a annoncé vendredi une perte nette de 907 millions d'euros pour 2001. Un déficit beaucoup plus important que les 673 millions prévus en novembre dernier. La perte opérationnelle s'élève à 326 millions d'euros.Les déficits affichés par la compagnie, qui est contrôlée à hauteur de 53% par l'Etat italien et emploie 24.000 personnes, sont dus pour une large part (60%) à des éléments exceptionnels liés aux restructurations en cours. En effet un programme d'assainissement est engagé depuis fin septembre, après le choc causé à l'ensemble du secteur aérien par les attentats sur le sol américain.Dans le cadre de ce plan destiné à rétablir "à brève échéance les conditions de l'équilibre économique et financier", un volet social vise à supprimer l'équivalent de 2.500 emplois en jouant sur la réduction du temps de travail. Dans ce cadre, un accord a été trouvé jeudi 28 mars avec les syndicats pour une baisse concertée des salaires et le départ de quelque 800 salariés.L'essentiel du volet capitalistique de la restructuration, qui vient d'être accepté par les administrateurs, consiste en une augmentation de capital à hauteur de 1,432 milliard d'euros, par souscription d'actions et conversion d'obligations. Un appel au marché, et au Trésor public italien, destiné à "moderniser et adapter" la flotte d'appareils de la compagnie ainsi qu'à combler les pertes.La société italienne a enfin confirmé ce vendredi être parvenue à un accord avec Air France pour une prise de participation de la compagnie française à hauteur de 3% de son capital. Alitalia devrait ensuite prendre 1% d'Air France. Ces prises de participation croisées s'inscrivent dans la lignée de l'alliance commerciale signée en juillet 2001 entre les deux compagnies. Elles s'accompagnent d'une nouvelle clause qui, selon l'AFP, "renforce le caractère irréversible de la collaboration et l'accélération de l'intégration".Certains observateurs pressentent que ces participations croisées pourraient augmenter dans un avenir proche. Mais toute évolution stratégique ou capitalistique reste soumise à l'accord du Trésor italien.latribune.f
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