Vivendi très recherché au lendemain de l'offensive de Vodafone

Au lendemain de l'offensive lancée par le numéro un mondial de la téléphonie mobile Vodafone sur Cegetel, le titre Vivendi est très entouré. Alors même que toutes les hypothèses sont envisageables quant à l'issue du combat engagé pour le contrôle de sa filiale de téléphonie, les investisseurs semblent persuadés que le groupe de Jean-René Fourtou en sortira à son avantage: à la clôture, ils font monter l'action Vivendi Universal de 10,70%, à 15 euros. Depuis le 9 octobre, l'action a ainsi regagné 35%.Outre l'optimisme général qui règne aujourd'hui sur les marchés, la remontée du titre Vivendi est favorisée par la décision de l'agence de notation Standard and Poor's de placer sous observation la perspective négative attribuée à la dette à long terme du groupe. Selon S&P, cette note est désormais "susceptible d'évoluer", tant à la hausse qu'à la baisse. Même si elle est très prudente, la nouvelle position de l'agence de rating semble interpétée comme ouvrant la porte à un relèvement de la notation de Vivendi Universal. Elle fait suite à l'annonce mardi dernier de la levée des conditions suspensives à l'octroi d'une facilité de crédit de 3 milliards d'euros, précise un communiqué de S&P. "Même si la trésorerie restera tendue au cours des 18 mois qui viennent, Standard & Poor's estime que le groupe a surmonté l'essentiel des obstacles qui se dressaient à court terme sur son refinancement", ajoute l'agence.Plus généralement, les marchés s'interrogent surtout sur l'issue de la bataille pour le contrôle de Cegetel, la filiale de téléphonie de Vivendi. En annonçant hier avoir conclu un accord avec SBC et BT pour le rachat de leurs parts dans Cegetel, Vodafone a pris une initiative dont l'issue ne peut être prédite, sauf sur un point: d'ici un mois, le contour de Vivendi Universal devrait avoir substantiellement évolué (lire ci-contre). En effet, Jean-René Fourtou est désormais placé devant l'alternative suivante: soit il accepte l'offre de rachat de ses parts dans Cegetel par Vodafone, pour 6,77 milliards d'euros; soit il contre attaque et fait jouer son droit de préemption sur les parts de SBC et BT. Dans le premier cas, le groupe réglera d'un seul coup son problème d'endettement, tout en se privant de la source de revenus récurrents constituée par Cegetel et sa filiale de téléphonie mobile SFR. Dans la deuxième hypothèse, Vivendi s'assurerait le contrôle des cash-flows de sa filiale de téléphonie. Encore faudrait-il pour cela trouver les sources de financement pour acheter les parts de SBC (2,6 milliards d'euros) et/ou de BT (4 milliards). Entre ces différents scénarios, l'incertitude est aujourd'hui maximum. Mais Vivendi étant obligé de donner sa réponse à l'offre de Vodafone d'ici au 30 octobre et n'ayant que jusqu'au 10 novembre pour exercer éventuellement ses droits de préemption, elle ne saurait durer. D'ici là, l'action du groupe de médias devrait continuer à être très entourée.
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