JP Morgan durement touché par Enron et l'Argentine

Faillite d'Enron, crise de l'Argentine: rien n'aura été épargné à la banque américaine JP Morgan Chase ces derniers mois. Résultat: l'établissement a enregistré une perte nette de 332 millions de dollars au quatrième trimestre 2001, contre un bénéfice de 708 millions de dollars sur la même période de l'année précédente.Le bénéfice d'exploitation par action de la banque s'est élevé à 12 cents, soit beaucoup moins que ne l'attendaient les analystes: ces derniers tablaient en moyenne sur 34 cents, selon la compilation réalisée par l'agence spécialisée First Call. Le bénéfice d'exploitation est ressorti à 247 millions de dollars contre 763 millions de dollars un an plus tôt, a précisé JP Morgan Chase.Les deux événements majeurs du trimestre - la spectaculaire faillite du courtier en énergie texan Enron et l'effondrement de l'Argentine - ont à eux seuls coûté 807 millions de dollars à l'établissement, sous forme de provisions pour risques et de baisse de revenus. A elle seule, la faillite de l'ex-géant du courtage en énergie a affecté les comptes de JP Morgan Chase au quatrième trimestre à hauteur de 450 millions de dollars, a révélé le vice-président du groupe Marc Shapiro sur la chaîne de télévision CNBC.Hors les charges liées à ces deux dossiers, la banque a passé 510 millions de dollars de provisions pour risques de crédit supplémentaires à cause de la "détérioration des conditions de marché".Sur l'ensemble de l'exercice, la banque a réalisé un bénéfice net de 1,69 milliard de dollars, à comparer avec les 5,73 milliards de dollars engrangés en 2000. Le produit net bancaire sur l'ensemble de 2001 a atteint 30,1 milliards de dollars contre 32,8 milliards de dollars en 2000.La banque a par ailleurs annoncé mercredi l'acquisition de la société de cartes de crédit Providian Master Trust à Providian National Bank pour une somme non dévoilée. Cette opération devrait avoir un effet positif sur le résultat en 2002, a précisé l'établissement. Providian Master Trust a un portefeuille de 8,2 milliards de dollars pour 3,3 millions de comptes d'une clientèle en majorité aisée.latribune.fr, avec AFP
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