Un salon 3GSM en pleine forme

Les acteurs de l'industrie de la téléphonie mobile n'ont pas manqué leur rendez-vous annuel et, s'il est encore trop tôt pour dresser un premier bilan chiffré, force est de constater que l'affluence n'a pas vraiment souffert des vicissitudes de la conjoncture économique, ni des problèmes internes du secteur. Pas plus que le nombre d'exposants, puisque les organisateurs du salon ont ouvert un hall supplémentaire pour accueillir les industriels.Satisfaction encore du côté du moral des troupes. Pas de déprime ou de morosité, mais plutôt une grande confiance dans l'avenir des réseaux, terminaux et autres services dits de future génération et qui tournent, pêle-mêle, autour du GPRS et de l'UMTS (ce dernier étant plus volontiers désigné désormais sous le nom de 3G), des services pratiques et utiles, du transfert de données ou encore de l'avènement de fonctionnalités de type SMS (système de message court) et MMS (SMS multimédia).Cependant, l'ambiance n'est pas à l'euphorie et à la découverte d'Eldorados aussi miraculeux que chimériques. Les professionnels présents sont devenus extrêmement pragmatiques. Les premières applications concrètes promises avec l'évolution des réseaux commencent à pointer leur nez et elles font référence pour l'élaboration des stratégies et l'analyse du potentiel du marché. Si l'on déplore toujours le manque de terminaux, en termes de volumes de production, les offres de services, grand public et professionnelles, s'organisent.Fondées sur l'utilisation du GPRS (appelé aussi 2.5G), des applications de jeux enrichis, d'échanges de SMS faciles à utiliser, d'accès aux bases de données centrales des entreprises à partir d'un PDA sans fil se banalisent.Les considérations économiques et financières sont également au rendez-vous. L'industrie reste extrêmement prudente sur le décollage des réseaux UMTS. La date de déploiement et d'adoption de masse la plus fréquemment avancée est désormais courant 2003. Mais le cabinet d'analyse Analysys ne prévoit pas de revenus significatifs dans ce domaine avant 2005. Les opérateurs et les fournisseurs de contenus tablent tous sur le segment du traitement des données sur PDA pour améliorer leur revenu moyen par utilisateur. Mais certains observateurs ne semblent pas persuadés par cette perspective, même s'ils reconnaissent que le trafic global, grâce à la montée en puissance d'applications enrichies, devrait, lui, augmenter considérablement.Enfin, le facteur temps va jouer un rôle extrêmement important dans les deux années à venir. Si la date butoir de 2003 est maintenue, les différents acteurs vont devoir multiplier les efforts pour respecter cette échéance. Or, du fait des endettements considérables contractés par les opérateurs dans le cadre de l'attribution des licences UMTS, les investissements massifs qui seraient nécessaires pour y arriver sont difficiles à consentir. D'où la multiplication des annonces sur des projets d'alliances, d'initiatives ou de création de sociétés communes pour accélérer le rythme. C'est d'abord Microsoft et Intel qui ont ouvert le bal avec éclat. Mais Texas Instruments, leader incontesté dans le domaine des microprocesseurs pour appareils communicants sans fil, a également annoncé des accords avec Nokia, Hewlett Packard et... Microsoft. Ericsson, pour sa part, a rappelé aussi la société commune qu'il a créée avec Sony pour imaginer les futurs PDA haut de gamme.Thierry Michel, à Canne
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