Sur fond de bruits de bottes dans le Golfe persique, les prix ont accéléré leur progression en France le mois dernier. L'indice provisoire des prix à la consommation publié ce matin par l'Insee marque une hausse de 0,2% en août, qui porte à 1,8% l'inflation en glissement annuel, contre 1,6% en juillet. L'indice corrigé des variations saisonnières, lui, progresse de 0,3% sur un mois. La hausse d'août est due avant tout à celle des produits pétroliers, souligne l'institut, après trois mois consécutifs de baisse. La montée du cours du baril alors que se précisaient les menaces d'intervention armée américaine contre l'Irak a provoqué une hausse de 1,5% de l'indice des prix de l'énergie (+2,4% pour les seuls produits pétroliers). Les prix des produits manufacturés, eux, suivent le mouvement, avec une hausse de 0,4%. L'habillement et les chaussures affichent une progression de 1,5%, logique après l'arrêt des soldes, mais moins accentuée que l'an dernier. Autre phénomène typiquement saisonnier : la baisse des prix de l'alimentation, qui a atteint 0,5% en août, principalement grâce à la chute de 6,1% des prix des produits frais. En revanche, hors produits frais, les prix de l'alimentation augmentent de 0,5% sur un mois, confirmant la tendance à l'accélération déjà observée au cours des mois précédents. Une tendance qui alimente les critiques des associations de consommateurs sur les "rattrapages" effectués par les commerçants après la trève observée lors du passage à l'euro. Depuis le 1er avril, rappelle l'Insee, soit sur cinq mois, les prix du secteur ont augmenté de 1,1%. Les prix des services, enfin, ont augmenté de 0,2% le mois dernier.

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:01

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