EDF revoit à la baisse ses ambitions à l'international

Tout juste bénéficiaire en 2002 comme le révèle La Tribune ce matin (lire article ci-contre), EDF se voit contraint de serrer les boulons. Après des rumeurs de presse qui s'étaient déjà faites l'écho du gel de certaines dépenses, on en sait désormais un peu plus. Selon des propos rapportés sur le site Internet de l'Assemblée nationale, François Roussely, PDG du groupe, a indiqué hier lors de son audition par les députés que l'entreprise avait décidé de réduire de 4 milliards d'euros le montant de ses investissements à l'étranger pour 2001-2003. Sur cette période, EDF va finalement consacrer 15 milliards d'euros à ses projets internationaux au lieu des 19 milliards initialement prévus. François Roussely a également précisé que les deux tiers de ces 15 milliards, soit 10 milliards, avaient déjà été dépensés. Répondant aux questions des parlementaires, le patron d'EDF a expliqué que "la situation financière de l'entreprise conduit celle-ci à envisager de reporter sur 2003 les dépenses non indispensables cette année". François Roussely en revanche ne s'est pas étendu sur la destination des 5 milliards d'euros d'investissements non encore effectués. Il s'est borné à indiqué que le groupe explorait deux pistes : "la première concerne le gaz, la seconde concerne ce que l'on appelle le "marché du local" passant par des contrats englobant d'autres prestations que l'électricité (eau, transports)". La Tribune, dans son édition du 16 septembre, affirmait qu'EDF allait investir 5 milliards d'euros dans le gaz d'ici 2005 (lire article ci-contre).Après les déboires de Vivendi et de France Telecom liés notamment à leur soif d'expansion internationale, EDF était particulièrement attendu sur sa stratégie, ses participations à l'étranger et ses comptes. EDF est d'autant plus surveillé que le gouvernement n'entend pas renoncer à une mise sur le marché d'une partie du capital du groupe. Pressé par les députés, le PDG a reconnu que son groupe avait reporté de deux ans à 2004 ou 2005 la date à laquelle ses investissements étrangers parviendraient à la rentabilité. Il a aussi donné le montant de la dette du groupe, la chiffrant à 22,2 milliards d'euros à la fin 2001 pour un chiffre d'affaires consolidé de 40,7 milliards d'euros.
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