Le groupe Fiat cède sa participation dans GM

L'année aura été orageuse pour Fiat. Pour passer un Noël plus serein, le groupe automobile turinois a annoncé ce week-end deux cessions d'actifs majeurs, dont l'effet vise la réduction de son endettement tout en poussant Moody's à ne pas dégrader sa note au niveau d'une junk bond.Samedi, le groupe turinois a indiqué qu'il avait cédé pour 1,16 milliard de dollars sa participation de 5,1 % dans General Motors (GM) à une "importante banque d'affaires", de toute évidence Merrill Lynch, qui a traditionnellement servi jusqu'à présent les deux sociétés dans leurs transactions. Cet actif faisait partie de l'accord stratégique scellé en 2000 avec GM, qui avait, par ailleurs, conduit le constructeur américain à détenir 20 % de Fiat Auto, la branche automobile dont Fiat possède 80 %.Moins-value. Le prix de cession se traduit par une moins-value pour Fiat, qui avait payé à l'époque son entrée dans GM quelque 2,4 milliards de dollars. La transaction permet néanmoins au turinois de réduire son endettement net de 1,2 milliard d'euros. Fiat a également cédé, pour 400 millions d'euros, 51 % de Fidis Europe (sa branche leasing) aux quatre principales banques créancières (Intesa-BCI, UniCredito, San Paolo-IMI et Capitalia). Cette opération sera finalisée "au cours du premier trimestre 2003" et permettra à Fiat de réduire sa dette brute d'environ 6 milliards d'euros. Compte tenu des cessions déjà réalisées, la voie semble dégagée pour que Fiat parvienne à ramener d'ici à mars 2003 (date de l'approbation du bilan 2002) son endettement brut à 23,6 milliards d'euros (contre 32,8 milliards au 30 septembre 2002) et son endettement net à 3 milliards, voire 3,6 milliards d'euros (contre 5,8 milliards au 30 septembre 2002). Un objectif qui, pour les banques, paraît inéluctable.Fiat et GM se sont empressés de souligner que leur relation restait stratégiquement importante. La vente éventuelle de 100 % de Fiat Auto à GM, possible à partir de 2004, devrait alimenter le débat dans les douze mois à venir. D'ores et déjà, la presse a spéculé sur l'intention de GM de se désengager de l'accord, en laissant à Fiat la main libre sur son pôle sportif Alfa Romeo en échange de certaines activités du groupe italien en Amérique latine et en Asie, qui seraient intégrées dans le groupe américain.
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