Gucci commence mal l'année 2002

Moins de voyages, des dépenses des ménages plus prudentes : l'étoile de Gucci commence à pâlir au firmament du luxe mondial. Le groupe néerlandais publie, pour le premier trimestre de son exercice 2002, clos le 30 avril, un bénéfice net en recul de 42%, à 35,5 millions d'euros, soit 0,35 euro par action, contre 0,61 euro sur la même période l'an dernier. Ces résultats sont dans la fourchette basse des prévisions des analystes qui tablaient en moyenne, selon le consensus établi par Reuters, sur un bénéfice net de 43,8 millions. Ils constituent une mauvaise surprise pour les marchés alors que le groupe avait globalement bien résisté en 2001 (lire ci-contre). Le premier trimestre 2002 reflète la morosité persistante de la consommation haut de gamme tout en subissant un effet de base défavorable, le premier trimestre 2001 ayant naturellement connu une toute autre conjoncture.Le chiffre d'affaires a reculé de 1,5% sur la période février-avril, à 607,6 millions d'euros. "L'environnement commercial du premier trimestre a été caractérisé par la baisse des dépenses dans le voyage et le tourisme à l'international, ainsi que par de faibles dépenses des consommateurs aux Etats-Unis et en Europe", explique dans un communiqué le PDG de Gucci, Domenico de Sole. "C'est une période difficile et incertaine, nous devons en conséquence rester prudents quant au reste de l'année".Par branches d'activités, comme en 2001, les résultats sont contrastés. La division Gucci a enregistré un premier trimestre difficile avec une baisse de 12% de son chiffre d'affaires, à 371,2 millions d'euros, et de 9% de ses ventes au détail, à 258,2 millions d'euros. Les ventes au détail ont baissé de 6,6% en Europe à taux de change constant, en raison d'une baisse de fréquentation des touristes japonais et américains, et de 25,7% aux Etats-Unis, conséquence de la diminution du trafic touristique à Hawaï, précise Gucci. Le groupe compte sur un chiffre d'affaires de 1,7 milliard d'euros pour la division Gucci en 2002 avec une marge d'exploitation, hors amortissement des survaleurs, de 30%. De son côté, la marque Yves Saint Laurent a enregistré une hausse de 63,2% de son chiffre d'affaires, à 33,1 millions d'euros. Les ventes au détail ont progressé de 177%, à 21,8 millions d'euros, grâce à une "forte demande sur la collection printemps-été, à une communication significative, une extension du réseau de magasin et l'introduction d'un nouveau concept de magasin", indique la direction de Gucci. La branche réussit à réduire sa perte d'exploitation à 19,7 millions d'euros contre 23,2 millions d'euros un an plus tôt. A noter que les dépenses de communication de la marque sont passées de 8,8 millions d'euros à 12,5 millions d'euros. Enfin les ventes d'Yves Saint Laurent Beauté ont progressé de 6,2% à 129,2 millions d'euros. Pour l'ensemble de 2002, la filiale de Pinault-Printemps-Redoute (PPR) maintient donc pour l'instant ses prudentes prévisions d'un chiffre d'affaires d'environ 2,7 milliards d'euros et d'un bénéfice net par action dilué compris entre 2,60 et 3 euros.A la Bourse d'Amsterdam, l'action Gucci, après une matinée dans le rouge, termine en hausse de 1,20% à 101,50 euros. L'action de sa maison-mère PPR chute de 2,38% à 123 euros.
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