Les activités de négoce d'Enron suscitent les convoitises

Les opérations de trading d'Enron, géant du négoce énergétique placé depuis le 2 décembre sous la protection de la loi américaine sur les faillites, aiguisent les appétits. Ces activités, principalement sur l'électricité et le gaz naturel, généraient 90 % du bénéfice d'Enron avant le soudain effondrement des résultats du groupe texan au troisième trimestre de l'année dernière. Le 16 octobre, Enron annonçait en effet une perte trimestrielle de 638 millions de dollars et fin novembre, Dynegy, d'abord candidat au rachat de son rival, jetait l'éponge, précipitant Enron vers la faillite.Selon le Wall Street Journal, qui cite une source proche du dossier, ce pôle négoce aurait reçu au moins trois offres formelles. La première émanerait de Citigroup, la deuxième d'UBS et la troisième de BP. Le Wall Street Journal ajoute que le nombre total d'offres reçues par Enron n'est pas clair, d'autres postulants seraient en lice comme Goldman Sachs et American International Group.En fin de matinée, BP a confirmé avoir fait une offre de reprise de 25 millions de dollars pour certains actifs du courtier en énergie. Ces actifs sont en majorité des systèmes d'information technologiques destinés "au back-office ou à des fonctions administratives" liées à la commercialisation du gaz naturel et de l'électricité, a précisé un porte-parole du groupe pétrolier britannique. Trois semaines d'évaluation technique et commerciale seront toutefois nécessaires afin de vérifier la faisabilité du projet, a indiqué BP.Toutes les offres seront confrontées jeudi prochain lors d'une audience d'un tribunal fédéral sur les faillites. Les conseillers d'Enron profiteront de cette occasion pour tenter de faire monter les enchères, en incitant les candidats potentiels à augmenter le prix qu'ils sont prêts à débourser. Le résultat de cette vente ne sera connu que le lendemain vendredi.Les offres de Citigroup et d'UBS ne constituent pas une surprise, elles avaient déjà été évoquées dès le 11 décembre (lire article ci-contre). Citigroup, très exposé à un risque de faillite d'Enron, a tout intérêt à voir le groupe américain renaître. Cette démarche n'est pas partagé par une autre banque américaine, J.P. Morgan, dont l'engagement dans Enron s'élève à 965 millions de dollars. latribune.f
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