Siemens veut couper dans ses activités de services à l'industrie

Division par division, Siemens poursuit sa restructuration. Après avoir concentré ses efforts sur ses activités de haute technologie ces derniers mois, le géant allemand de l'électronique s'attaque aujourd'hui à l'assainissement de ses activités de services à l'industrie, regroupées au sein de la division Industrial Solutions and Services (I&S). Elle-même inclue au sein de la branche Automation & Control, la division I&S emploie aujourd'hui 30.000 personnes dans 49 pays et a réalisé sur l'exercice 2000-2001 un chiffre d'affaires de 4,6 milliards d'euros, pour un - maigre - excédent brut d'exploitation (Ebita) de 97 millions d'euros. Elle a en outre plongé dans le rouge au premier semestre de l'exercice en cours, "en raison des évolutions structurelles et du ralentissement économique actuel", explique-t-elle. D'où la décision de son nouveau président, Jörgen Ole Haslestad, de la soumettre à une sévère cure d'amaigrissement. L'objectif affiché du plan de restructuration est de "concentrer rapidement I&S sur ses compétences stratégiques et de réduire les engagements peu rentables". En clair, de nombreuses activités sont destinées à être cédées : 5.000 emplois sont concernés, dont 3.700 en Allemagne. Parmi les métiers visés, Siemens cite le développement et la production de circuits imprimés et les services de dépannage et réparation industriels.Au-delà des cessions prévues - mais pas encore détaillées - Siemens prévoit aussi 2.000 suppressions de postes dans les activités qu'il entend conserver, dont les deux tiers sur les sites allemands. Au total, ce sont donc près d'un quart des effectifs de la division qui sont amenés à sortir des comptes du groupe. L'ensemble du plan doit générer des économies chiffrées à plus de 500 millions d'euros.La division entend désormais se concentrer sur trois métiers : la construction d'installations et d'infrastructures industrielles, les services techniques (ingénierie logistique, maintenance...) et les solutions technologiques dédiées aux processus de fabrication industriels. Au terme de la réorganisation, le volume d'activité d'I&S devrait être ramené à 4 milliards d'euros, avec 23.000 salariés."Nous devons nous transformer, de fournisseur d'équipements électriques et électroniques pour les usines en fournisseur de solutions et de services pour l'industrie et les infrastructures", explique Jörgen Ole Haslestad pour détailler l'orientation générale de son projet. Il souligne notamment que Siemens I&S est "aujourd'hui moins compétitif que des fournisseurs de petite ou de moyenne taille".
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