La chimie allemande veut croire à la reprise

Après Celanese et Bayer, un troisième groupe chimique allemand avait rendez-vous ce matin avec les marchés. Conformément aux attentes, les comptes de BASF ont sombré dans le rouge au cours du dernier trimestre 2001. Le groupe affiche une perte nette de 469 millions d'euros, après un bénéfice de 227 millions d'euros au même trimestre de 2000. Sur cette période, le chiffre d'affaires a baissé de 17,5% à 7,68 milliards d'euros et le bénéfice d'exploitation a chuté de 69,6% à 252 millions d'euros. Sur l'ensemble de l'exercice 2001, BASF a enregistré une baisse de 32,6% de son bénéfice opérationnel avant éléments exceptionnels à 2,29 milliards d'euros. Du fait de la cession de sa division pharmaceutique à l'américain Abbott, qui a généré une plus-value de l'ordre de 6 milliards d'euros, BASF peut se targuer d'afficher pour 2001 un bénéfice net de 5,8 milliards d'euros, en progression de 372,4%, et ce malgré des charges de restructuration de l'ordre d'un milliard d'euros. Le groupe a annoncé l'an dernier la suppression de 4.000 emplois et la fermeture de 14 usines. Le bilan financier présenté par BASF est relativement conforme aux attentes des marchés, voire un peu meilleur. Mais ces chifffres sont néanmoins nettement moins regardés que les prévisions émises par le premier chimiste européen. BASF estime que 2002 sera encore une année difficile mais table sur une reprise de la demande de produits chimiques au second semestre. Pour l'instant, une très grande prudence est de mise, puisque le groupe n'a pas observé de hausse de ses carnets de commandes. Malgré tout, BASF anticipe une augmentation de son résultat opérationnel (hors exceptionnel) cette année. Pas question en conséquence de marquer une pause dans le programme de réduction des coûts mené par le groupe. Après avoir effectué des économies d'un montant de 250 millions d'euros l'an dernier, le groupe de Ludwigshafen entend abaisser ses dépenses d'un milliard d'euros d'ici 2003, les deux tiers de cet objectif étant réalisés dès cette année. Prudent, BASF est à l'unisson de ses grands rivaux allemands. Ainsi Bayer, dont le résultat opérationnel a fondu de moitié en 2001, promet des jours meilleurs dès cette année et note d'ailleurs une légère augmentation du prix des polymères en janvier et février par rapport au quatrième trimestre 2001. La semaine dernière, Celanese avait indiqué ne voir aucun signe fondamentalement positif sur ses marchés pour l'instant, même si la division polymères techniques faisait état de certaines augmentations en volumes pour les applications grand public et pour les clients de l'industrie automobile et du secteur médical.A la Bourse de Francfort en fin de séance, le titre BASF s'octroyait une hausse de 1% à 46,26 euros. latribune.f
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