Alstom accuse un repli de son activité plus important que prévu

Nouvelle déception pour Alstom. Le groupe d'infrastructures pour l'énergie et le transport vient de publier les chiffres de l'activité des neuf premiers mois de son exercice clos fin mars. Ceux-ci se révèlent légèrement inférieurs aux attentes des analystes. Entre avril et décembre 2001, les prises de commandes d'Alstom se sont établies à 18,017 milliards d'euros contre 19,411 milliards un an plus tôt. Une baisse de 7% imputable aux difficultés rencontrées par le secteur Marine, précise le groupe. A fin décembre, le carnet de commandes atteignait ainsi 37 milliards d'euros, ce qui représente 20 mois de chiffre d'affaires. Sur la même période, le chiffre d'affaires a reculé de 2% à 17,390 milliards d'euros, contre 17,724 milliards d'euros un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient pour leur part des revenus compris entre 17,5 et 18,5 milliards d'euros.Comme il l'avait indiqué lors de son "profit warning" de début novembre, le ralentissement économique mondial a nettement pesé sur les commandes et donc sur l'activité du groupe ces derniers mois. Or cette contre-performance va provoquer une dégradation de la rentabilité d'Alstom. A ce titre, son PDG Pierre Bilger, a réitéré les prévisions du groupe pour l'exercice en cours, à savoir un niveau de marge opérationnelle équivalent à celui enregistré lors du premier semestre, soit une marge de 4,4%. Lors de l'exercice précédent, clos fin mars 2001, Alstom avait enregistré une marge opérationnelle de 4,7%. Le groupe espère toutefois une "amélioration significative" de sa rentabilité dès l'exercice suivant, même s'il a d'ores et déjà reconnu que l'objectif initial d'une marge opérationnelle de 6% à fin mars 2003 serait difficile à atteindre.Enfin, sensible aux critiques des marchés quant au manque de transparence du groupe dans sa communication financière, Alstom a décidé de tenir chaque année au mois de mars une réunion de présentation stratégique. La première session de ce type se tiendra le 14 mars. Le groupe français avait été éreinté dans sa manière de présenter les conséquences de la faillite de l'un de ses clients, l'américain Renaissance Cruises. L'action avait fait les frais de la situation avec une chute de 26,88% le 27 septembre. Un peu plus d'un mois plus tard, l'avertissement sur les résultats du groupe avait provoqué une nouvelle chute du titre de plus de 20%.Aujourd'hui, c'est un parcours particulièrement erratique que connaît la valeur. En effet, le titre a perdu jusqu'à 4,3% au cours de la matinée avant de revenir à l'équilibre en milieu de journée. A la clôture, le titre bondit de plus de 5% à 13,50 euros.latribune.f
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