EDF jette l'éponge en République tchèque

Alors que Prague a fixé au 28 février la date limite pour le dépôt de nouvelles offres pour l'acquisition de 67,7% de la compagnie tchèque d'électricité CEZ et de six des huit compagnies régionales, EDF se retire de ce dossier. La privatisation de CEZ fait figure de véritable feuilleton à rebondissements. Le dernier épisode était intervenu en janvier dernier quand le gouvernement tchèque avait annulé un appel d'offres sur cette privatisation (lire article ci-contre). Ne restaient alors en course que deux postulants : le français EDF et un consortium formé par Iberdrola et Enel. Les offres de ces candidats ne semblaient pas remplir toutes les exigences de Prague. Ces dernières sont restées inchangées avec un prix dépassant les 200 milliards de couronnes (plus de 6 milliards d'euros) et l'obligation d'acheter quelque 27 millions de tonnes par an de lignite venant des mines de Bohême du nord. Dans son communiqué, EDF indique que sa première offre "tenait compte tant de la rentabilité propre que de la position stratégique de CEZ". Et d'ajouter que "conformément aux objectifs de rentabilité qu'elle s'est fixée pour ses investissements, EDF a décidé de s'en tenir à sa valorisation et ne remettra pas de nouvelle offre". L'abandon d'EDF place le gouvernement tchèque dans une situation difficile. Le groupe français était le dernier candidat en lice puisqu'au début du mois le tandem Iberdrola-Enel avait abandonné. Devant le blocage du processus de privatisation, Prague pourrait donc décider de ne le relancer qu'après les élections législatives tchèques en juin.latribune.f
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