Le groupe pétrolier français TotalFinaElf a engrangé à l'issue de l'année 2001 un bénéfice net part du groupe de 7,64 milliards d'euros, conforme aux prévisions des analystes et en hausse de 11% par rapport à 2000, selon les chiffres publiés ce matin par le groupe. Le même bénéfice a en revanche chuté de 41% sur les trois derniers mois de 2001, à 630 millions d'euros, traduisant à la fois la dégradation de l'environnement pétrolier (baisse des cours du pétrole, le baril de brent ayant perdu 35% entre le quatrième trimestre de 2000 et la même période de 2001) mais aussi la prise en compte de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse. Pour faire face aux conséquences de cette catastrophe, TotalFinaElf a passé une provision de 600 millions d'euros. Hors éléments non-récurrents, le résultat net de TotalFinaElf s'inscrit en léger repli de 2% à 7,5 milliards d'euros sur l'ensemble de 2001, et en forte baisse de 34% à 1,41 milliard d'euros au quatrième trimestre. Les éléments non-récurrents évoqués par le groupe pétrolier sont constitués d'une part par les plus-values de cession de titres Sanofi-Synthélabo. Elles ont eu un impact positif de 430 millions d'euros au quatrième trimestre 2001 (1,41 milliard d'euros pour l'ensemble de l'exercice). Les autres éléments non-récurrents ont eu un impact négatif: il s'agit bien évidemment des suites de l'explosion de l'usine AZF mais aussi de charges de restructuration et des amortissements exceptionnels. La direction de TotalFinaElf précise en revanche n'avoir pas passé de provision dans ses comptes 2001 au titre du risque argentin, et notamment de la dévaluation du peso. Pour ce qui est de l'activité du groupe, le chiffre d'affaires consolidé est en baisse de 8% sur l'année à 105,2 milliards d'euros et de 24% au quatrième trimestre à 23,6 milliards d'euros. Au total en 2001, le résultat opérationnel des secteurs d'activité hors éléments non récurrents est en baisse de 13%. Ce repli s'explique non seulement par la baisse du prix du brut mais aussi par la réduction des marges de raffinage, et par la dégradation de l'environnement économique dans la chimie. Ces facteurs négatifs n'ont été que partiellement compensés par l'appréciation du dollar par rapport à l'euro et par des programmes internes d'économies. S'il ne délivre pas de perspectives chiffrées pour l'année en cours, le groupe pétrolier souligne néanmoins que le faible niveau du prix du brut par rapport au début de l'année 2001 rend l'environnement pétrolier beaucoup moins favorable. Dans un tel contexte, le groupe entend accroître sa production et poursuivre les programmes visant à améliorer sa productivité.En Bourse, TotalFinaElf gagne 0,32% en clôture à 159,10 euros. Depuis le début de l'année, la valeur a reculé de 0,81%. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:49

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