E.ON veut céder rapidement ses parts dans Bouygues Télécom

Le premier groupe allemand de l'énergie, E.ON, considère que son bénéfice net sera cette année en "nette progression" par rapport à 2001. Hier, le groupe avait annoncé un recul de 44% de son bénéfice net après impôts, à 2,048 milliards d'euros. Pour atteindre cet objectif, le président du directoire du groupe de Düsseldorf, Ulrich Hartmann, a annoncé la "vente de certaines de ses activités" non stratégiques, à commencer par sa participation de 17,5% dans l'opérateur de téléphonie mobile français, Bouygues Télécom. Ce désengagement, estiment les observateurs, pourrait prendre la forme d'un échange de cette participation contre la filiale Eau de Bouygues, la Saur. Ulrich Hartmann a ainsi affirmé qu'un "calendrier de désinvestissements" était déjà fixé et que la cession de ses parts Bouygues Télécom, valorisées à 1,2 milliard d'euros, y était la première opération prévue. En février, E.ON avait pourtant prétendu ne pas avoir entamé de discussions sur le sujet.E.ON envisage également de céder sa participation majoritaire dans l'opérateur autrichien de téléphonie mobile Connect Austria. A moyen terme, le groupe se séparera de plus des 64,6% qu'il détient dans le géant de la chimie Degussa, qui fait partie de l'indice Dax 30. La filiale immobilière d'E.ON, Viterra, et sa filiale logistique Stinnes seront également vendues. Ces nombreuses cessions devraient permettre à E.ON de financer des projets dans son coeur de métier. Le groupe a ainsi affirmé attendre pour la mi-juillet une autorisation spéciale du ministère allemand de l'Economie pour le rachat de 60% du gazier Ruhrgas. Ce rachat a pourtant été récemment rejeté par l'Office anti-cartel.Le recentrage d'E.ON sur l'énergie permettrait, selon Ulrich Hartmann, d'améliorer son bénéfice opérationnel en 2002. Ce dernier a déjà pourtant atteint un niveau record en 2001 avec une progression de 45% à 3,55 milliards d'euros. L'écart entre bénéfice opérationnel et bénéfice net s'explique notamment par le rachat en avril 2001 de l'opérateur britannique Powergen pour 15,3 milliards d'euros. Malgré ces annonces et cette stratégie de recentrage, le titre E.ON a mal réagi à Francfort puisqu'il perdait 2,24% à 56,19 euros à la clôture. Il est vrai que le rachat de Ruhrgas reste incertain et que celui de Powergen reste en attente d'une approbation des autorités boursières américaines qui devrait intervenir "en mai", selon le groupe.latribune.f
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