Pour les salariés du groupe Ford, la série noire continue. Vendredi, le groupe annonçait la suppression de 35.000 emplois à travers le monde. Aujourd'hui, c'est une filiale du constructeur américain, le britannique Land Rover, qui pourrait suspendre la production de son modèle vedette, la Discovery, ce qui mettrait en péril près de 11.000 emplois, indique ce matin le Financial Times. Land Rover est engagé dans un conflit avec un de ses fournisseurs UPF-Thomson. Or le cabinet d'audit international KPMG demande au constructeur automobile le paiement de 73,5 millions d'euros pour assurer la survie de cette entreprise qui fabrique les châssis de la Discovery.UPF, qui vend quelque 70.000 châssis par an à Land Rover et fournit également General Motors et DaimlerChrysler, a accumulé des dettes de 81 millions d'euros, ce qui représente le double de ses ventes annuelles.Mais Land Rover enregistre des pertes annuelles de 250 millions de dollars et estime que l'action de KPMG, si elle aboutit, mettrait en péril son plan de restructuration, entrepris depuis son rachat par le constructeur américain Ford en mars 2000 pour près de 3 milliards d'euros. Le modèle Discovery, qui représente un tiers de la production de Land Rover, est considéré comme crucial pour son développement. L'arrêt de sa production entraînerait la suppression de 1.400 emplois chez Land Rover et en mettrait en péril 10.000 autres chez ses fournisseurs, selon le Financial Times.latribune.f
Land Rover menace de suspendre la production de sa voiture vedette
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