Siemens engrange les premiers fruits de sa restructuration

Enfin ! Heinrich von Pierer, le PDG de Siemens, peut être soulagé : la restructuration drastique du géant allemand de l'industrie, de l'électronique et des télécoms se reflète désormais dans ses comptes. Après un exercice 2000-2001 (achevé le 30 septembre) particulièrement difficile et marqué par de lourdes pertes et d'importantes suppressions d'emplois, le groupe de Munich a entamé l'exercice 2001-2002 dans le vert. Les trois premiers mois de l'année fiscale se soldent ainsi par un résultat net de 538 millions d'euros, contrastant très nettement avec la perte de 1,098 milliard affichée pour les trois mois précédents. Mais le chemin à parcourir reste long : au premier trimestre de 2000-2001, le bénéfice atteignait un milliard d'euros. Quant à l'Ebita (résultat avant impôts, intérêts et amortissements), il atteint 487 millions d'euros.Le chiffre d'affaires de Siemens, lui, ressort en hausse de 7% à 20,5 milliards d'euros, tandis que les prises de commandes affichent une progression de 12%, à 24,9 milliards. Mais ce redressement n'est pas uniforme : si les résultats des divisions "industrielles" (transports, énergie) s'améliorent très nettement, la division la plus problématique, ICN (Information & Communication Networks), voit son chiffre d'affaires et son carnet de commandes reculer nettement, tant d'un trimestre sur l'autre qu'en rythme annuel (-12% pour les ventes, -22% pour les commandes par rapport à la même période de l'an dernier).En conséquence, explique Siemens dans un communiqué, "ICN réexamine actuellement l'ensemble de son programme de restructuration, notamment en ce qui concerne les activités américaines", ce qui pourrait conduire à de nouvelles mesures de restructurations et à de nouvelles charges exceptionnelles. Pour expliquer les difficultés de la division, le groupe souligne notamment la persistance des pressions sur les prix dans les réseaux fixes et le ralentissement de la croissance sur le marché haut débit américain. Ces résultats trimestriels sont les premiers à ne pas consolider ceux d'Infineon, l'ex-filiale de semi-conducteurs du groupe, Siemens venant de passer sous la barre des 50% dans son capital. Une déconsolidation bienvenue, Infineon ayant toutes les peines du monde à encaisser la crise prolongée du marché des puces et des mémoires (lire article ci-contre)Se disant "satisfait" des résultats du premier trimestre et mettant en exergue "les progrès importants" réalisés grâce aux efforts de restructuration, Heinrich von Pierer réaffirme que les différentes divisions du groupe "devraient être en mesure d'atteindre leurs fourchettes d'objectifs respectifs" dans le cadre du plan "Operation 2003" d'amélioration de la rentabilité. Un plan dont le calendrier a été retardé d'un an pour prendre en compte la baisse inattendue des marchés l'an dernier.A Francfort, l'action Siemens progressait de 0,84% en fin d'après-midi à 69,54 euros. latribune.f
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