Difficiles négociations chez les routiers

Les discussions entre patronat et chauffeurs routiers tournent pour l'instant au dialogue de sourds. La menace de voir les routes bloquées à compter de ce week-end se précise donc. Alors que les négociations se poursuivaient encore vers 18 heures 30, mercredi, un porte parole de la CFDT, syndicat majoritaire au sein des conducteurs de poids-lourds, a en effet dressé en début de soirée un constat d'échec, jugeant qu'il n'y avait "aucune avancée" dans les propositions patronales sur les salaires et le 13ème mois. Selon ce responsable syndical, le patronat juge toujours "hors de question de négocier sur un 13ème mois, hors de question de négocier sur la carence maladie et le retour à 152 heures de travail par mois", contre 169 actuellement et même 200 heures pour les conducteurs routiers marchandises. Dans ces conditions, il estime que la démarche de conflit de la CFDT "se trouve confortée. Dans l'état actuel des choses, on ne voit pas trop l'intérêt de se rencontrer vendredi". Pourtant en début d'après-midi, une avancée sur un autre dossier laissait espérer une décrispation. La CGT avait indiqué avant que ne débute la réunion entre le patronat et les syndicats que les partenaires sociaux avaient décidé de pérenniser jusqu'en 2007 le congé de fin d'activité (CFA) à 55 ans pour les transporteurs routiers marchandises. Côté patronal, Jean-Paul Deneville de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers a déclaré mercredi soir à l'AFP: "ce que je constate c'est qu'après quatre heures de discussions nos propositions, sans être jugées recevables, sont perçues comme tout à fait de nature à être discutées". "J'ai en tous cas une certitude, c'est qu'il n'y a pas d'indignation, ni d'un côté, ni de l'autre. On peut se montrer positif sans se déclarer pour autant optimiste, c'est une affaire de longue haleine". Craignant un conflit dur à un mois des fêtes de fin d'année, le gouvernement n'a cessé d'appeler les deux parties à la "responsabilité". Hier, devant les députés, Jean-Pierre Raffarin avant dit mesurer "les difficultés des conditions de travail, de revenus des chauffeurs routiers" mais aussi "les difficultés des comptes d'exploitation des entreprises du transport routier, notamment des petites et moyennes entreprises".
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