General Motors affiche sa foi dans la reprise américaine

Un secrétaire d'Etat du gouvernement Eisenhower a un jour déclaré: "ce qui est bon pour General Motors (GM) est bon pour les Etats-Unis". Depuis lors, la santé du premier constructeur automobile mondial se trouve ainsi, au moins dans l'inconscient collectif, intimement associée aux performances économiques américaines. Et de ce point de vue, les informations dévoilées cet après-midi par la direction de GM ont de quoi apporter du baume au ceur de tous ceux qui se désespèrent de voir les Etats-Unis prendre le train de la reprise.Dans un communiqué, le directeur financier de GM, John Devine, a indiqué que le groupe revoyait en hausse non seulement ses prévisions de bénéfices pour le premier trimestre de 2002 mais aussi pour la totalité de l'exercice. Hors éléments exceptionnels (plus-value liée à la cession de Hughes et charges de restructurations), General Motors table désormais sur un bénéfice par action de 1,20 dollar au premier trimestre (contre un dollar lors de la précédente estimation). Sur l'ensemble de l'exercice, toujours hors éléments exceptionnels, GM anticipe désormais un bénéfice par action de 3,50 dollars, supérieur de 16% à la précédente estimation fournie par GM. Le 10 janvier, le constructeur automobile avait déjà surpris favorablement les investisseurs en annonçant attendre un bénéfice par action de 3 dollars, alors que le consensus des analystes tablait à l'époque sur 1,93 dollar. Dans le même temps, le directeur financier de General Motors, se voulant "de plus en plus optimiste pour l'industrie américaine", revoit également à la hausse son programme de production. Considérant désormais qu'il devrait se vendre environ 16 millions de véhicules cette année aux Etats-Unis, le groupe américain s'attend à produire 5,1 millions de voitures sur le marché nord-américain, soit 100.000 de plus qu'annoncé en janvier. GM déclare prendre ainsi en compte les ventes meilleures que prévu enregistrées par le secteur. Pour relativiser cet enthousiasme, rappelons tout de même qu'en 2000 GM avait enregistré un bénéfice par action de 8,58 dollars, tout près du record de 1999 établi à 8,62 dollars par action.Une performance que GM entend bien dépasser à moyen terme. "D'ici le milieu de la décennie, il est raisonnable d'attendre un bénéfice de 10 dollars par action", a ainsi déclaré John Devine. Il entend arriver à ce résultat grâce à des réductions continues de coûts (lire article ci-contre), de meilleures ventes en Amérique du nord, une amélioration de ses résultats en Europe, Asie et Amérique latine et de solides performances de son bras financier General Motors Acceptance Corporation (GMAC).Des déclarations qui profitent au titre General Motors lundi à Wall Street. Au moment de la clôture de la Bourse de Paris, le titre gagne en effet 3,18% à 54,80 dollars. Les industriels européens de l'automobile ne restent pas non plus de marbre après les propos de GM, à l'image de DaimlerChrysler qui progresse de près de 5% à la Bourse de Francfort en fin de séance, mais aussi de Renault qui s'est adjugé 1,62% sur la séance pour finir à 47,81 euros, PSA Peugeot s'appréciant pour sa part de près de 1%.latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.